Conan le barbare (John Milius)

 



Cinéma des années 80 toujours avec « Conan le barbare » de John Milius sorti en 1982.

Je ne suis pas un grand amateur ni un grand connaisseur d’heroic fantasy, style qui a souvent viré au ridicule lors d’adaptations cinématographiques ratées.

Avec ce film, Milius a plutôt librement adapté le personnage crée par Robert E Howard, en créant une adaptation tout à fait personnelle.

L’histoire commence de manière particulièrement prenante.

En des temps reculés, correspondant à un age de bronze indéterminé, un peuple du Nord nommé les Cimmériens connaissant le « secret de l’acier » et capables de forger des armes redoutables, se trouve décimé par de mystérieux guerriers portant l’emblème du serpent sur leurs armures.

Un jeune garçon nommé Conan (Arnold Schwarzenegger) voit sa famille massacrée par un chef de guerre, et se trouve déporté dans un camps de travaux forcés ou il pousse sans relâche une roue.

Avec le temps le jeune homme survit au bagne et révèle une force physique prodigieuse qui le fait être sélectionné pour devenir une sorte de gladiateur barbare.

Conan est initié aux arts guerriers, apprend à lire et écrire, puis est affranchi par ses maîtres.

Il erre alors dans les montagnes, affrontant bêtes sauvages, sorcières, et rencontrant des alliés précieux comme Subotai (Gerry Lopez), redoutable archer au physique de Hun.

Reprenant contact avec la civilisation de l’époque, Conan découvre que les hommes qui ont décimé son peuple ont fondé une nouvelle religion sectaire dont le chef religieux est Thulsa Doom (James Earl Jones) qui a essaimé temples, prêtres et disciples dans chacune des principales villes de la région.

Conan et Subotai décident de pénétrer dans un des temples pour voler des pierres précieuses, s’associe avec Valeria une femme mercenaire à l’allure de blonde valkyrie  (Sandahl Bergman)  et le trio fait un carnage, troublant une cérémonie mettant en scène un sacrifice humain, dérobant les pierres sacrées et tuant un immense serpent gardien à qui l’offrande humaine était destinée.

Conan et Valeria ont une liaison mais le couple s’endort sur ses lauriers et est capturé par des soldats du roi Osric (Max Von Sydow) qui les charge de retrouver sa fille, envoûtée par Thulsa Doom qui la retient prisonnière dans son temple.

Mu par une double motivation, retrouver la fille d’Osric et venger sa famille, Conan se fait passer pour un disciple afin d’approcher Doom, mais découvert il est cruellement crucifié par l’horrible gourou.

Laissé pour mort, Conan est sauvé par ses amis qui aidés par un sorcier parviennent à l’arracher à la mort.

Le trio se lance alors à l’assaut du temple de Doom, et parvient à libérer la fille d’Osric mais le gourou parvient à tuer Valeria en usant de ses pouvoirs de changer les serpents en flèches empoisonnées.

La mort de Valeria est un déchirement pour Conan qui en représailles tend un piège aux mercenaires de Doom.

L’affrontement final a lieu dans une sorte de Stonehenge ou Conan règle ses comptes avec deux des principaux chefs de guerre et assassins de son peuple.

Il revient ensuite au temple et tue Doom devant ses disciples, brisant du même coup son aura et l’élan de sa religion.

« Conan le barbare » est une longue épopée ou règne un fort souffle épique inspiré des légendes nordiques.

Milius impose un style hiératique avec peu de dialogues, des aventures en cascades se déroulant dans une atmosphère guerrière virile et magique dominée par une musique néo classique  terriblement captivante.

Outre la forme, le fond est beaucoup plus fin qu’on pourrait le supposer avec le parcours d’un homme forçant son destin et luttant contre la montée en puissance d’une secte terrifiante ou un gourou aux pouvoirs de sorcier capable de se changer en serpent ou d’hypnotiser les hommes par la force de son regard, règne sur un parterre de milliers d’hommes et femmes tenus en son pouvoir.

L’acteur James Earl Jones livre une performance incroyable, s’illustrant comme une des plus terribles « gueules » de méchant de l’histoire du cinéma.

Outre le duel de la chair contre l’acier, de l’esprit contre la matière physique brute cette dernière finissant pas triompher, Conan révèle surtout un jeune acteur autrichien, ex champion de body building : Arnold Schwarzenegger.

Regard intense, carrure impressionnante, muscles gavés de stéroïdes débordant de puissance, mâchoires proéminentes obstinément serrées, l’acteur en impose par une présence physique inégalable.

Le « chêne autrichien » , obtient donc son premier succès et s’avère parfait dans ce rôle de barbare ultra physique.

Le début d’une longue carrière qui mènera cette vivante incarnation du rêve américain après  moultes « Terminator », « Predator » et autre « Total recall » jusqu’au poste de « gouvernator »  suprême de Californie.

Mais ceci est une autre histoire…

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