Gremlins (Joe Dante)

 



Les années 80 furent une époque assez magique d’un point de vue cinématographique grâce à des cinéastes comme Steven Spielberg ou George Lucas qui sortirent d’ immenses succès populaires comme « La guerre des étoiles », « Les dents de la mer », « E.T » ou « Indiana Jones ».

Sorti en 1984, « Gremlins » de Joe Dante peut assurément se classer dans cette prestigieuse catégorie tant il plane sur ce film un esprit tout « Spielbergien ».

L’histoire assez originale, raconte l’histoire de Randall Peltzer (Hoyt Axton), père de famille américain, inventeur de profession, qui lors d’un voyage à Chinatown, achète pour le Noël de ses enfants, un Mogwai, mystérieux petit animal à peluche d’origine vraisemblablement asiatique.

Revenu dans sa petite bourgade de Kingston Falls, Peltzer offre le Mogwai à son fils Billy (Zack Galligan) qui le nomme Guizmo.

Il lui répète les recommandations du marchand, de ne jamais l’exposer à la lumière, de ne jamais le mouiller et de ne jamais le nourrir après minuit, recommandations qui paraissent tout de suite difficiles à tenir pour un adolescent.

Billy est un garçon plutôt rêveur, dessinateur de bande dessinée à ses heures perdues et il devient rapidement fasciné par les étonnantes capacités d’apprentissage du gentil Guizmo.

Bien entendu l’inévitable arrive et au contact de l’eau, Guizmo produit plusieurs autres Mogwai mais toutefois nettement plus turbulents voir agressifs tout particulièrement leur chef, un Mogwai à la crête blanche.

Croyant bien faire, la famille Peltzer donne des Mogwai à des habitants de leur ville mais en garde la plupart chez elle.

Sous l’impulsion de « crête blanche » les choses se gâtent, et les animaux s’arrangent pour se faire nourrir après minuit, ce qui a pour effet de les transformer en Gremlins, version reptilienne agressive et violente des inoffensifs Mogwai.

Rapidement, les Gremlins se regroupent en meute et terrorisent Kingston Falls.

Les affreuses bestioles se comportent comme les pires des hooligans du PSG ou de l’OM, volant, tuant, buvant, jouant, fumant et cassant tout sur leur passage.

Seul Guizmo reste l’allié des humains.

Billy revient aider sa mère, la sauve in extremis de la mort et court aider son ami Kate (Phoebe Kates ) qui travaille comme serveuse dans un bar contrôlé par crête blanche et son gang.

Après que Kate fut tirée des griffes de ses ravisseurs, le film culmine ensuite par un affrontement dans le cinéma de la ville, colonisé par toute la population des Gremlins qui regardent « Blanche neige et les sept nains ».

Au cours de l’affrontement, un incendie se déclare dans le cinéma tuant la quasi totalité de la meute.

Le film se termine par un affrontement entre crête blanche et Billy aidé par Guizmo dans un magasin de jouet.

« Gremlins » est film assez extraordinaire, débordant d’inventivité,  de maestria technique (pour l’époque !) , d’humour et d'un charme vintage.

La première partie a trait au monde de l’enfance, de l’adolescence avec la venue d’une craquante petite peluche dans une famille de la classe moyenne blanche américaine puis l’histoire bascule vers le film d’horreur tout en parvenant à conserver un humour noir assez ravageur, lorsque les affreuses petites bêtes dansent, chantent ou trafiquent l’escalier électrique d’une vielle femme acariâtre pour l’expédier dans les airs.

Les acteurs ne sont certes pas extraordinaires, ils sont justes très représentatifs de la population de la petite bourgeoisie américaine, avec leurs grandes maisons fonctionnelles, leurs deux voitures, leur aisance matérielle et leur désagréable auto satisfaction par rapport à leur mode de vie.

On trouve le père, certes un peu excentrique avec ces inventions ridicules mais entrepreneur dans l’âme, la mère au foyer aimante, passant son temps aux fourneaux et le gentil fiston bosseur jouant avec son gentil chien.

Le succès de « Gremlins », eut donc majoritairement trait à la séduction qu’il exerça sur les enfants mais également sur un public plus âgé, amateur de films plus sombres.

Aujourd’hui encore, des termes comme « Gremlins », « Mogwai » ou « Guizmo » sont encore employés dans le langage courant comme qualificatifs affectueux pour enfants.

Il serait également intéressant de savoir combien de peluches ont été vendues avec ce film !

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