Greatest Kiss (Kiss)

 



Je me souviens quand j’étais enfant , il y avait dans un café prêt de chez moi un flipper à l’effigie des membres de Kiss.

Même si j’étais trop jeune pour y jouer, j’étais fasciné par cet engin qui faisait des bruits étranges et qui illuminait de manière futuriste les visages de ces musiciens au look d’extra terrestres.

Et je crois donc que pour moi les quatre types de Kiss resteront sans doute toujours les super héros du flipper de mon enfance même si ce n’est que bien plus tard que j’ai cherché à écouter leur musique.

En 1997, Mercury sortit une compilation de leurs meilleurs succès intitulée « Greatest Kiss ».

Pas facile au milieu de la multitude de disques, de périodes, de best of, pour le profane de découvrir la musique des quatre New-yorkais mais à cette période, je commençais juste à m’intéresser au hard rock et « Greatest Kiss » m’est alors apparu comme un bon moyen de connaître un peu la musique de ce groupe.

Le best-of commence très fort avec « Detroit Rock City », avec ses riffs de guitare fantastiques et son refrain extrêmement accrocheur qui confèrent à ce titre musclé  un statut d’hymne hard rock festif absolument culte.

Dans un registre différent, « Black Diamond », s’avère aussi un tube imparable avec un savant dosage entre mélodie et punch.

« Hard luck woman » est une ballade acoustique très douce voir gnangnan mais dont les qualité mélodiques demeurent indéniables.

Chanté magistralement par Paul Stanley, « Sure know something » contient le coté magique, sensuel, enjôleur de bon nombre de titres de Kiss.

Rien à dire sur « Love gun » , tube d’une incroyable efficacité avec ses chœurs aériens en soutien.

« Deuce » dévoile la face plus classic rock du groupe tandis « Goin’ blind » refait le coup de la ballade languissante cette fois beaucoup plus poussive.

« Shock me » paraît terne et manquer de punch mais « Do you love me ? »  titre magnifique d’une intensité et d’un charme hors catégorie fait grimper le groupe sur les plus hautes marches de la gloire du rock’n’roll.

Rythme chaloupé et plaisant font de « She » un excellent titre rock, avant de lancer le très incongru et disco « I was made for loving you » qui fit en son temps toucher à Kiss un nouveau public.

Festivité toujours avec le live « Shout it loud » , morceau de rock-party qui m’est toujours apparu trop léger et fun.

La transition est brutale avec le terriblement sulfureux « God of thunder » derrière, l’un des meilleurs titres jamais chantés par Gene Simmons avec son mid tempo lourd agressif et son atmosphère sombre.

On se remet avec « Calling Dr Love » amusant et décalé avant de subir de plein fouet « Beth » sans doute l’une des plus belles ballades que j’ai jamais entendues de ma vie.

« Strutter » est un chef d’œuvre, peut être le morceau de Kiss que je préfère.

Couplets superbes légers et sexy, refrains hyper accrocheurs, riffs de guitares hors du commun émaillent ce morceau parfaitement balancé à la fois puissant et vivant.

Rien que pour avoir écrit un titre de cette trempe, Kiss a pour moi sa place au panthéon du rock.

« Rock and roll nite » appartient à la pléiade de titres accrocheurs et fun qu’a toujours composé le groupe pour faire la fête, et il faut reconnaître que celui fonctionne parfaitement.

La fin du best off voit une chute de niveau  car « Cold gin » avec son riff à la AC/DC patine un peu sur place,  « Plaster Caster » n’a pas le tranchant des grands titres et « God gave rock n roll to you » sorte de ballade à plusieurs fois ne dépasse pas le stade de l’amusement récréatif.

En conclusion, même si les fans purs et durs préféreront peut être le « Double Platinium » sorti en 1978, ce « Greatest Kiss » s’avère un best off plaisant et instructif, donnant la part belle aux tubes écrits par le groupe dans les années 70, la période la plus prolifique pour les quatre monstres de New-York.

On retrouve donc quelques titres incroyables, véritables pépites du hard rock mais aussi beaucoup de titres plus festifs, doux, pop-rock et commerciaux, qui constituent la facette de Kiss que j’ai toujours beaucoup moins aimée.

Ce « Greatest Kiss » sera sans doute totalement inutile pour le fan qui possède déjà tous les albums, mais pourra fort bien servir de porte d’entrée pour le profane curieux tel que je l'étais à l’époque.

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