Solomon Kane (Michael J Bassett )

 



Film d’heroic fantasy de Michael J Bassett inspiré d’un personnage crée par le génial écrivain Robert E Howard, « Solomon Kane » est sorti sur les écrans en 2009.

Même si je connaissais l’univers de Howard par Conan le Barbare, le personnage de Solomon Kane m’était avant ce film complètement inconnu.

Le film démarre très fort, en présentant, Solomon Kane (James Purefroy sorte de Viggo Mortensen en plus maigre)  comme un corsaire à la solde de l’Empire britannique du XVI iéme siècle, pillant, volant et tuant pour accumuler conquêtes et butin sans aucune morale.

Mais au cours d’un de ses raids meurtriers en Afrique du Nord, Kane, rencontre un envoyé du diable qui lui réclame son âme pour tous péchés qu'il a commis au cours de sa vie.

Rebelle jusqu’au bout, Kane refuse, s’enfuit et échappe momentanément à son destin.

Traumatisé par cet événement il change complètement de vie, devient religieux, se retire dans un monastère dans sa région natale en Angleterre ou il fait vœu d’expiation de ses péchés passés.

Mais il reste tourmenté par la menace du diable de lui prendre son âme et finit par quitter son sanctuaire religieux pour errer dans une campagne anglaise brumeuse, froide, inquiétante ou règnent sorcellerie, violences et épidémies de peste.

En chemin il rencontre une famille de fermier, les Crown et sympathise avec leur fille Meredith (Rachel Hurd Wood) .

Kane s’intègre à la vie de cette famille chrétienne puritaine et s’apaise à leur contact dans une vie simple et modeste tournée vers la religion.

Mais des évènements inquiétants ne tardent pas à se manifester, notamment l’apparition de bandes de brigands, menés par un inquiétant l’Overlord un homme masqué aux pouvoirs sataniques changeant les hommes en mercenaires sanguinaires.

L’Overlord ravage la campagne anglaise, semant la désolation autour de lui pour son maître Malachi, mystérieux sorcier qui a détrôné le seigneur local, qui n’est autre que le propre père de Kane (Max Von Sydow)  qu’il a quitté fâché après qu’une forte rivalité avec son frère Marcus ait conduit à la mort de ce dernier

La famille Crown est massacrée au cours d’un raid meurtrier de l’homme masqué et si Kane parvient à s’enfuir il ne peut empêcher l’enlèvement de Meredith.

Poussé par les circonstances, Crown est forcé de bafouer son serment de non violence chrétienne pour reprendre les armes et délivrer Meredith.

Il parcourt alors l’Angleterre en héros solitaire, déjouant les pièges des sorcières, hommes d’églises corrompus et mercenaires de l’Overlord chargés de le retrouver et de le livrer au diable.

Kane retrouve certains de ses anciens compagnons et décide de prendre d’assaut le château de Malachi.

Il y retrouve Meredith et son père agonisant dans un cachot qui lui apprend que l’Overlord n’est autre que son propre frère Marcus qui a vendu son âme au diable en échange de pouvoirs.

Kane affronte Marcus, le bat et doit ensuite lutter contre un colossal démon qu’à invoqué Malachi depuis l’au delà pour le tuer et prendre son âme.

Kane parvient à vaincre le démon et à tuer Malachi, échappant une nouvelle fois à son destin.

« Solomon Kane » est un film qui m’a plutôt agréablement surpris.

On pourrait être irrité par le christianisme exalté qui habite son héros qui se mue en véritable soldat de dieu mais on est au final happé par cet univers de sorcellerie et de mysticisme des temps sombres et reculés.

Les aventures de cet ex mercenaire transformé en soldat mystique, guerrier solitaire triomphant des dangers, rappelle de manière très nette les histoires de Conan dans une version moins barbare, plus sage, morale et finalement moins exotique et amusante.

Solomon Kane est donc une sorte de Conan qui aurait réfléchi, découvert la religion, les joies de la monogamie (!) et se serait assagi.

Les effets spéciaux, assez réussis bien que restreints, rappellent par instants ceux du Seigneurs des Anneaux, avec des personnages défigurés, hideux et brutaux comme les Orques et de gigantesques démons brûlant du feu des entrailles de la Terre.

En résumé, un film tout à fait agréable et respectable dans un genre tombé en désuétude après les années 80 et remis au goût du jour par les succès de la saga du Seigneur des Anneaux.

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