La vérité si je mens ! (Thomas Gilou)

 



En 1997, « La vérité si je mens ! » de Thomas Gillou connait un immense succès populaire.

Eddie Vuibert (Richard Anconina) un chômeur trainant dans le quartier du Sentier à Paris, profite d'une méprise pour se faire embaucher par Victor Benzakhem (Richard Bohringer) le patron juif d'une propspère entreprise de textile.

Culotté et débrouillard, Eddie sympathise avec Dov (Vincent Elbaz) vendeur comme lui et connait avec ses amis les soirées dans les boites de nuit clinquantes des Champs-Élysées.

Il flashe également sur Sandra (Amira Casar) fille de Victor fiancée à Maurice (Anthony Delon), beau gosse et vendeur.

La barrière sociale n’arrête pas Eddie qui s'enferre dans un tissu de mensonges, notamment sur sa judaïté.

Autour de lui gravite une galerie de personnages « hauts en couleur », Karine (Aure Atika) trompe son mari tailleur Rafy (Elie Kakou) avec Dov le séducteur sympathique mais déchante lorsqu'il se détourne d'elle après une grossesse non désirée mais surtout Serge (José Garcia) minable expansif toujours en quête d'argent.

Eddie tente de convaincre Dov et son ami Yvan (Bruno Solo) de monter une affaire concurrente à Benzakhem, mais rate le coche en se faisant braquer sa production, sous-traitée à des Chinois.

Après de multiples tensions, Eddie parvient à se faire financer par Patrick Abitbol (Gilbert Melki) richissime homme d'affaires vivant aux États-Unis et profite de la relation houleuse entre Maurice et Sandra pour se rapprocher de cette dernière.

Devant le rabbin chargé de les marier, la supercherie éclate enfin et Eddie, tout d'abord rejeté pour sa non judaïté et ses mensonges, finit par toucher le cœur de Sandra.

Tout se termine donc pour le mieux pour Eddie et pour Dov qui finit par accepter sa paternité et à se mettre avec Karine.

En conclusion, « La vérité si je mens ! » ne vaut que pour répliques rentre-dedans et ses numéros d'acteurs qui en font des tonnes dans la caricature, jusqu'à faire passer le jeu de Roger Hanin pour un modèle de retenue et de sobriété.

Au sommet de cette pyramide comique, José Garcia et Gilbert Melki, Anconina et Bohringer apportant plus de subtilité dans cette grosse machinerie broyant tout sur son passage.

Alors certes les ficelles sont grosses, mais « La vérité si je mens » n'est pas la pire des comédies populaires et remplit fort bien son office. Ferait-elle autant rire dans les années 2020 si crispées sur les questions « religieuses » ?

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