X-men, la fin, tome 2 (Chris Claremont/Sean Chen, Paul Jenkins/ Claudio Castellini)

 



Le volume 2 de « X-men, la fin » est la première bande dessinée de style comics chroniquée dans ces colonnes, ce jour est donc à marquer d’une pierre blanche !

Au menu de ce deuxième opus, scénario du légendaire Chris Claremont, qui donna ses lettres de noblesse aux X-men dans les années 80 et dessins de Sean Chen.

N’ayant pas lu le volume 1, j’ai directement attaqué par le volume 2 sorti en 2009.

L’histoire de la fin des X-men s’annonce d’entrée très complexe et on a du mal parfois à raccrocher les morceaux sans avoir lu le volume 1.

On comprend que la réapparition du Phénix dans Jean Grey  a semé une belle pagaille sur terre et que des attaques préventives ont eu lieu contre les X-men causant un certain nombre de pertes dans leur rangs.

Les X-men survivants suspectent l’empire extra terrestre des Shi’ar d’être derrière ces attaques depuis leur planète Chandilar.

Si Cyclope et la majeur partie des X-men sont partisans de représailles, le professeur X est lui pour une médiation afin de s’assurer que ces sont bien le Shi’ar les coupables.

Magneto et sa fille Polaris conjuguent alors leurs fabuleux pouvoirs pour créer un pont d’energie entre la Terre et Chandilar.

Une délégation diplomatique formée de Charles Xavier, Gambit déguisé en Sinistre, Rachel Grey et Forge (Nathan Summers) se rend sur Chandilar afin de parlementer avec les Shi’ar.

Ils sont reçus par un mystérieux chancelier qui ne rend de compte qu’à l’impératrice Lilandra ex femme de Charles Xavier.

La situation sur Chandilar paraît très confuse avec beaucoup de tension et de lutte de pouvoirs internes entre le chancelier et Lilandra.

Entre temps, sur terre on apprend que la jeune Kitty Pride (Etincelle ) a pris du galon et se présente aux élections municipales de Chicago.

Cette candidature mutante mal acceptée par certains humains permet de remettre en avant l’éternel problème de la cohabitation entre mutants et humains, et de raviver la vieille (et belle) parabole du racisme comme thème central caché derrière les aventures des X-men.

Sur Chandilar, les choses se gâtent, Xavier s’aperçoit trop tard que Lilandra est manipulée par sa sœur Cassandra Nova et tombe sous son emprise psychique.

Dans le même temps la délégation de mutants est agressée physiquement et Magneto en symbiose mentale avec sa fille est pratiquement vidé de son énergie vitale par une créature du nom de Plutonia.

Cette attaque provoque la mort de Polaris et blesse grièvement le maître du magnétisme qui survit néanmoins sous forme énergétique.

Un commando de X-men commandé par Cyclope se lance alors à la rescousse de leurs amis.

L’affrontement entre X-men et Garde impériale Shi’ar donne lieu à un superbe duel épique comme seul Marvel en a  le secret.

Bien que l’action paraisse confuse, les deux groupes se rendent coups pour coups et les pertes sont sanglantes des deux cotés.

Sur le plan psychique, Cassandra Nova ravit les pouvoirs de Xavier, assassine Lilandra et fait porter le chapeau aux X-men pour envenimer la situation.

Décidément redoutable, Cassandra Nova réussit également à capturer Jean Grey en manœuvrant pour la ravir aux Broods qui l’avaient capturée et enfermé dans un cocon.

Une autre équipe de X-men avec Tornade, Iceberg et Dazzler arrive en soutien.

L’intervention de Tornade oblige Cassandra Nova à se dévoiler et les deux camps comprennent alors la supercherie.

Garde impériale Shi’ar et X-men unissent donc leurs forces pour combattre la vraie menace.

Il s’agit encore une fois d’un duel épique et classique du monde Marvel ou un groupe de héros affronte un être surpuissant les surpassant tous individuellement ce qui les oblige à travailler en équipe.

Les multiples combats provoquent la libération du phénix en Jean Grey mais Cassandra Nova parvient habilement à lui ravir son pouvoir.

Dotée des pouvoirs du Phénix, Cassandra Nova décime tous ses ennemis avec une facilité déconcertante.

J’ai été choqué et déçu de voir avec quelle facilité elle éliminait un Gladiator curieusement féminisée, chef de la garde impériale à la force physique pourtant réputée quasi illimitée.

Les X-Men parviennent pourtant à neutraliser Cassandra Nova par Psylocke et la subite nouvelle renaissance Jean Grey vient terminer un peu en queue de poisson cette saga.

L’épilogue montre 20 ans après une belle fin avec une Kitty Pride « Obamaisée » élue à la Maison Blanche …

Une fin donc optimiste montrant la réussite du vieux rêve de Charles Xavier avec enfin la vie en harmonie entre humains et mutants.

Deuxième histoire de cette BD, entièrement consacrée à la fin de Wolverine avec Paul Jenkis au scénario et Claudio Castellini au dessin/encrage.

On y voit un Wolverine de plus de 200 ans, vieilli, affaibli , rechercher ses origines après la mort de son vieil ennemi Dents de Sabre.

Sa rechercher l’amène au Japon ou il rencontre son propre frère aîné, John Howlett.

Son passé lui est alors révélé avec ce qui l’a conduit à devenir l’Arme X mais avec aussi  tout de même quelques zones d’ombres.

Wolverine refuse l’alliance que lui propose son frère pour faire exploser Las Vegas et déstabiliser le système financier américain.

Une lutte fratricide les oppose, se soldant par la mort de Howlett qui emporte avec lui bon nombres de ses secrets.

    Mon sentiment sur "X-men, la fin, tome 2"  est que Claremont essaie de renouer avec le chef d’œuvre des années 80 qui était l’avènement puis la mort du Phénix.

    Pourtant cette aventure ne contient pas le coté dramatique et l’émotion surnaturelle que dégageait   l’original.

   Les dessins de Sean Chen sont propres et lisses, trop à mon goût, et le nombre très élevé de   personnages présents rend presque impossible le développement de sentiments d’attachement pour leurs personnalités.

 Quant à la fin de Wolverine, moi qui m'attendais comme le laissait supposer la couverture (mensongère !)  à un affrontement épique avec Dents de Sabre, elle m’a encore plus déçu, en effet, le fait de voir un Wolverine vieux, en fin de course, ayant du mal à rentrer ses légendaires griffes m’a énormément déplu.

 Et finalement la question profonde de ses origines m’intéressant au final assez peu, je me suis assez vite désintéressé de cet affrontement entre deux papys mutants aux griffes émoussées.

  En résumé, une belle tentative, très ambitieuse qui se solde par une déception.

 Et si  tout simplement au final, les aventures des X-men et de Wolverine n’étaient pas faites pour avoir une fin ?

 Quelque part ces personnages sont immortels donc avec éventuellement un début mais surtout pas de fin…

Commentaires