Batman : l'asile d'Arkham (Grant Morrison, Dave Mc Kean)

 



Après Marvel, retour vers le concurrent de DC comics avec « Batman : L’asile d’Arkham » publié en 1989 par Grant Morrison et Dave Mc Kean.

Dans l’univers de Batman, l’asile d’Arkham abrite tous les fous les plus dangereux de Gotham City.

C’est donc un véritable repère de dangereux tueurs psychopathes ou résident entre autres sommités du crime le Joker et Double Face en plein traitement.

Un premier avril, le Joker appelle les forces de polices de Gotham pour les informer qu’il a pris en otage le personnel de l’hôpital.

Il exige en échange de leur vie sauve que Batman vienne les rejoindre à l'asile car il estime dans son esprit dérangé que c’est la ou est  sa place.

Malgré la menace, Batman accepte sans sourciller mal et pousse les portes de cet antre de la folie.

Propulsé dans un univers clos démoniaque ou rodent ses pires ennemis, Batman va devoir puiser dans ses plus profondes réserves pour faire face aux jeux imprévisibles, vicieux et cruels organisés par le Joker dont le but est de s’attaquer à son psychisme.

Luttant contre ses démons intérieurs comme la mort de ses parents assassinés sous ses yeux, Batman trouvera la force de vaincre Gueule d’argile, le Chapelier, Killer Croc avant de réaliser que le principal instigateur de cette folie est  Cavendish, le propre docteur de l’asile contaminé par les récits shamaniques de son créateur le professeur Arkham.

Le récit se termine sur une sorte de pacte de non agression passé entre Batman et Joker et Harvey Dent qui le laissent finalement partir sans l'inquiéter.

En conclusion, « Batman : L’asile d’Arkham » est l’une des plus étranges bande dessinées que j’ai lu au cours de ma vie.

Le mode narratif est volontairement atypique et met en parallèle le parcours de Batman avec celui du professeur Arkham qui hérita de la propriété dans les années 1920 pour en faire un asile, avant de lentement basculer dans la folie après le meurtre de sa femme et de sa fille par un de ses malades.

Mais plus que le fond, c’est surtout le style unique de Dave Mc Kean qui se montre complètement en rupture avec l’approche traditionnelle des comic books.

Chaque page est une œuvre en elle même mélangeant dessin avec peinture et photographie pour produire des personnages monstrueux plus suggérés que franchement dessinés évoluant dans une pénombre quasi absolue.

Le résultat est incroyablement terrifiant et donne une grande impression de malaise qui ne vous quitte pas de la première à la dernière page.

Ceci contribue à faire de « Batman : L’asile d’Arkham » une aventure oppressante qui ne laissera aucun lecteur indemne et provoquera par la suite assurément beaucoup de cauchemars.

Principal reproche à cette œuvre, sa noirceur inimaginable proprement étouffante par l’exploration des replis les plus douloureux et abjects de l’être humain.

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