X-men : l'arme douze (Grant Morrison, Franck Quitely, Igor Kordey, Phil Jimenez, Ethan Van Sciver, John Paul Leon, Keron Grant)

 



Sorti en 2003, « X-men : L’arme douze » est l’œuvre de Grant Morrison aidé d’une pléiade de dessinateurs (Franck Quitely, Igor Kordey, Phil Jimenez, Ethan Van Sciver, John Paul Leon et Keron Grant) dont la plupart avait déjà travaillé avec le scénariste sur « X-men : E comme extinction » sorti peu auparavant.

Le parallèle entre les deux séries est en effet marquant puisque « X-men : L’arme douze » réutilise les nouveaux personnages comme le mutant guérisseur chinois Xorn, venu bouleverser l’univers des X-men jugé trop figé par Morrison.

Ainsi, la trame principale est la difficile cohabitation entre mutants et humains après l’attentat perpétré contre l’île de Genosha qui a tué seize millions de mutants incluant Magneto lui même.

Dans un climat difficile de guerre civile ou les mutants sont souvent persécutés par des bandes d’humains hostiles, Charles Xavier joue la carte de  l’apaisement en devenant un personnage médiatique et en éduquant les jeunes mutants dans son institut afin d’en faire des individus pacifistes.

Mais il est contacté par un mystérieux mutant français au surnom ridicule de Fantomex qui lui demande une protection car il a dérobé des informations secrètes sur la créations d’armes secrètes vivantes destinées à éliminer les mutants.

Personnage étrange habillé en ninja blanc et pétri de suffisance, Fantomex malgré l’antipathie qu’il dégage est finalement aidé par Xavier et Jean Grey.

Bon prince, Fantomex leur révèle que les X-men envoyés secourir des civils dans le tunnel sous la manche sont tombés dans un piége et vont être attaqué par l’arme douze, organisme mi mutant mi artificiel capable d’infecter tout ce qu’il touche pour en faire un de ses dociles zombies.

Dans le tunnel les Rocket, Nébuleuse noire, Madrox et Cyrène sont effectivement malmenés par une effrayante créature.

Fantomex qui se définit comme l’arme treize, accepte d’aider Xavier et Grey à secourir les mutants et ils parviennent ensemble à tuer l’arme douze non sans que Fantomex ne tue par erreur Nébuleuse noire.

Dans le même temps, les dangereuses liaisons amoureuses entre Emma Frost et Cyclope se poursuive et le couple de ce dernier avec Jean paraît plus fragile que jamais.

L’élégant Phil Jimenez prend alors les crayons pour le pèlerinage des X-men a Genosha.

Ceux ci découvrent que Magneto aidé par sa fille Polaris a transféré la conscience des mutants tués dans des champs magnétiques.

Quitely revient aux affaires pour un interlude se déroulant à la fois en Afghanistan ou Wolverine libère la mutante musulmane Dust et en Inde ou Xavier et Grey bloquent dans un avion une attaque terroriste.

La dernière partie dessinée par Grant puis Quitely marque la rébellion des plus jeunes élèves de Xavier qui drogués avec une substance appelée kick créent un gang s’en prenant aux humains et aux U-men en représailles de l’assassinat présumé d’un styliste mutant.

Le jeune télépathe Quentin s’avère être le leader d’un gang composé d’un colosse à la peau translucide, d’un générateur de chaleur, d’une femme capable de se dématérialiser et d’un illusionniste lançant des rafales d’électricité.

Les jeunes vont jusqu’à prendre en otage Xavier ce qui provoque l’intervention des véritables X-men (Cyclope, Wolverine, Grey, la Reine Blanche) pour résoudre le problème.

Mais dans la confusion de la lutte plusieurs élèves de Xavier sont tués.

Le récit se termine sur la découverte par Jean de la relation entre Scott et Emma.

En conclusion, difficile de se passionner pour « X-men : L’arme douze ».

La première partie avec une équipe B de X-men et  le ridicule Fantomex ne fonctionne pas du tout.

De plus les style de Leon et de Kordey passablement affreux ne font rien pour sauver ce cauchemar visuel.

L’histoire finale est également laborieuse avec cette bande d’apprentis mutants en rébellion.

Seul l’épisode sur Genosha, audacieux et superbement dessiné par Jimenez relève le niveau mais cela demeure bien insuffisant.

Finalement on ne retient pas grand chose de palpitant de « X-men : L’arme douze » qui met volontairement peu en avant les grande figures historiques de la série.

Voulant renouveler la série en introduisant de nouveaux personnages comme Xorn qui fait office de grand frère avec des teen agers mutants dotés de pouvoirs ridicules (un bon à rien à tête d’oiseau, une pseudo rebelle black doté d’ailes de papillon, une petite fille transportant un cerveau en laisse et un espèce de vent nauséabond piégé dans une combinaison ) Morrison innove, mais force est de constater que l’entreprise tourne rapidement court tant ces nouveaux personnages se montrent d’une faiblesse inouïe.

N’est pas Chris Clermont et John Byrne qui veut sans doute.

Commentaires