Pattaya (Franck Gastambide)

 



Sorti en 2016, « Pattaya » de Franck « Caillra » Gastambide a confirmé la rentabilité de ce type de film avec un fort succès populaire.

Francky (Franck Gastambide) et Krimo (Malek Benthala), deux copains d'une cité parisienne, décident de partir en Thaïlande pour oublier une rupture douloureuse pour le premier, une humiliation pour le second.

Leur idée farfelue repose sur manipuler Karim (Anouar Toubali) un nain vague connaissance de leur cité pour le faire participer à des combats organisés par « Le Marocain » (Gad Elmaleh) un ancien maitre d'arts martiaux à la réputation sulfureuse.

Persuadé d'aller faire un pèlerinage à la Mecque, Karim suit docilement ses « amis » jusqu'à Pattaya ville touristique fréquentée par les banlieusards.

A son arrivée, le trio est acheminé jusqu'au camps d'entrainement du Marocain mais prend peur en voyant la férocité de son combattant principal Tong Po (Said Bogota).

Ils se font la belle mais s’aperçoivent que sans leurs passeports confisqués ils ne pourront pas revenir en France.

Krimo a alors l'idée de contacter son oncle Reza (Ramzy Bedia) exilé en Thaïlande après une éphémère carrière de boxe pour leur faire faire des faux papiers.

Mais l'homme s'avère peu fiable et les amis font de galères en galères : gastro pour Krimo, « lady-boys » en discothèque et orang-outang pour Francky.

Après avoir pris une aile volante pour échapper aux hommes du Marocain, ils terminent dans une « party » complètement folle sur une ile dans laquelle Karim fait sauter toutes ses inhibitions et Krimo rencontre l'amour en la personne d'Alexandra (Sissi Duparc), une candidate d'un jeu de télé-réalité.

Finalement, Karim accepte le combat et après un entrainement sévère avec Reza parvient à vaincre Po, ce qui déshonore le Marocain auprès de son épouse qui le met à la porte.

Au final, les amis reviennent en France, Karim avec une hôtesse de l'air, Krimo avec Alexandra et Franck avec l'orang-outang, une fois le deuil de sa relation avec Lilia (Sabrina Ouazani) effectué.

En conclusion, « Pattaya » est le type même de film qui vous fait ressentir immédiatement que vous avez vieilli et/ou que vous n’êtes pas dans la cible concernée.

Ici Gastambide racole large en créant une sorte de bouillabaisse mêlant comédies déjantées à la « Very bad trip », humour « Jackass », pastiche lourdingue de « Kickboxer » le tout enrobé d'un habillage made in banlieue.

Entre deux gags « bitte-chattes-couilles-caca », une apparition de stars du rap ou des sports de combat ponctuées de répliques « verlan » , on parvient à esquisser un sourire, trois fois durant les 1h40 du film et en ressort, sonné, stupéfait que dans notre époque d'hyper-sensibles, le traitement dégradant réservé aux nains dans le film n'est pas provoqué plus de réactions !

Alors « Pattaya » dispensable si plus de 25 ans ?

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