Black swan (Darren Aronofsky)

 



Sorti en 2011, « Black swan » de Darren Aronofsky mettait en avant à l'époque la toute nouvellement oscarisée Nathalie Portman.

Même si a  priori le milieu de la  danse classique ne m’attire pas vraiment je me suis laissé tenter par ce film.

L’histoire tourne autour de Nina Sayers (Nathalie Portman) jeune danseuse classique venant de décrocher le premier rôle dans le ballet le lac des cygnes de Tchaïkovski

Mais Nina vit mal cette consécration et la pression sur ses épaules s’avère par instant insupportable.

Cette pression se matérialise par l’influence de sa mère Erica (Barbara Hershey) elle même ex danseuse de second plan qui vit au travers de Nina ses rêves de gloire inassouvis en une relation mère fille très trouble.

Mais Nina doit aussi faire face aux exigences de metteur en scène Thomas Leroy (Vincent Cassel) qui lui demande d’exprimer un coté plus bestial et méchant pour incarner le rôle du cygne noir, personnage à l’opposé de son caractère fragile et timide.

De plus Leroy ayant pour habitude de coucher avec ses danseuses, joue un rôle de séduction très trouble avec Nina.

En proie à des violents tourments, Nina va s’imaginer qu’une jeune rivale nommée Lilly (Mila Kunis) désire lui voler sa place.

Entre les deux jeunes femmes, les rapports seront tendus et explosifs comme lors de cette sortie en boite de nuit ou Lilly incite Nina à consommer de la drogue et à avoir des relations sexuelles avec elle.

Dans un milieu très exigeant ou les danseuses en perpétuelle rivalité soumettent leur corps à des entraînements quasi inhumains, « Black swan »  joue donc en permanence sur les crises de Nina qui  martyrise son corps et est victime d’hallucinations sanglantes.

On ne s’ennuie pas une seule minute dans ce film alternant scènes de pure grâce ou les danseuses évoluent sur la fantastique musique de Tchaïkovski et huis clos psychologiques dévastateurs.

Les acteurs sont parfaits et l’oscar est à mon sens largement mérité pour Nathalie Portman dans un rôle rappelant par instants celui d’Isabelle Adjiani dans « Possession ».

On peut aussi voir « Black swan » comme une sorte de transcendance artistique qui fait qu’un artiste ne peut atteindre sa plénitude absolue sans mettre en péril sa santé et corrompre son âme.

Suivez donc mon conseil, oubliez vos a priori et laissez vous porter par ce film prenant et intense.

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