Ghost rider (Mark Steven Johnson)

 



Sorti en 2007, « Ghost rider » de Mark Steven Johnson, est l’adaptation éponyme controversée d’un comic book crée par Roy Thomas pour Marvel en 1972.

Le personnage de Ghost rider est un largement inspiré de l’histoire du mythe de Faust et voisin d’autres super héros maudits en connexion avec les forces de l’enfer tels que Hellboy ou Spawn.

Le film raconte les origines de Johnny Blaze (Nicolas Cage), fils de cascadeur et cascadeur lui même qui pour sauver son père du cancer accepte de passer un pacte avec Méphistophélès (Peter Fonda) en personne.

Bien entendu le diable le dupe et son père meurt non pas du cancer mais lors d’une cascade à moto.

Mais malgré sa révolte,  il est trop tard et il doit accepter de servir à son corps défendant son nouveau maître en devenant la nuit tombé, Ghost rider, sorte de démon au corps squelettique le crane baigné dans les flammes de l’enfer.

En tant que Ghost rider, Blaze possède une résistance et une force surhumaine le classant au niveau de spider man mais également la possibilité de projeter des flammes d’origine mystique rongeant l’âme de ses victimes alors condamnées à l’expiation.

Pour compléter ses infernales facultés, le rider possède une énorme chaîne qui lui sert d’arme offensive ainsi qu’une Harley customisée en moto de l’enfer, creusant un profond sillon enflammé sur son passage.

Pour toutes ces raisons, Ghost rider est un héros ambigu, effrayant et macabre, flirtant en permanence avec le bien et le mal.

Le scénario s’articule autour de l’émergence de Blackheart, fils renégat de Méphistophélès qui se rebelle contre l’autorité de son père et allié avec d’autres démons tente de le renverser.

Méphistophélès réagit et lance Ghost rider contre ses ennemis.

« Ghost rider » fut à la manière d’un « Daredevil » du même réalisateur éreinté par la critique à sa sortie en salle.

Pour donner du poids à cette thèse, on pourra reprocher le choix de Nicolas Cage pour incarner Johnny Blaze.

L’acteur, trop vieux et pas assez athlétique pour incarner un super héros, arbore ici un visage pathétique, massacré par la chirurgie esthétique, avec des traits liftés, bronzés, des dents d’une blancheur irréelle et une bouche lippue à la Emmanuelle Béart.

Sa partenaire, Eva Mendes, n’a malgré sa beauté latine, qu’un rôle de vulgaire petite amie du héros sans grande épaisseur.

Malgré ses écueils majeurs, on retiendra pour défendre le film, des effets spéciaux extrêmement impressionnants et réussis, particulièrement lors de la transformation de Blaze en Rider incandescent ou lors de ses combats contre les démons de Blackheart capables de se modifier la structure de leurs corps pour se couler en sable, eau ou air.

La minceur du scénario est certes avérée mais les films de super héros ne sont pas forcément réputés pour leurs réflexions métaphysiques très poussées.

Pour avoir lu quelques unes des aventures de Ghost Rider étant plus jeune, je me souviens d’un personnage effrayant mais de second plan dans l’univers Marvel, évoluant dans des aventures simplistes nimbées d’une atmosphère sataniste très marquée.

Mais Ghost Rider a survécu au fil des années, et son aura de motard-démoniaque traquant et jugeant de manière impitoyable les pêcheurs, a été suffisamment puissante pour maintenir un certain succès auprès du public.

Pour les suites, penser à mieux exploiter le potentiel du personnage et mettre Nicolas Cage en vacances serait je pense repartir sur de bonnes bases …

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