X-men, l’intégrale, 1985, (1) (Chris Claremont, John Romita Jr, Barry Windsor Smith)

 




Équipe artistique inchangée en 1985 comme le retrace « X-men, l’intégrale, 1985, (1) »  première partie des aventures des X-men durant cette année : toujours Chris Claremont au scénario, le très moyen John Romita Jr au dessin avec quelques remplacements fugaces du très brillant Barry Windsor Smith.

L’intégrale débute par une histoire à dormir debout : Kulan Gath un sorcier ennemi juré de Spider Man a fait revenir une partie de Manhattan à l’époque de l’Antiquité.

Dans un immense château-ville il a asservi tous les Morlocks, la majeure partie des X-men et même quelques super héros comme Captain America,  la Vision, Starfox ou la Guêpe.

Kulan Gath est particulièrement cruel avec Spider Man qu’il fait crucifier et endurer les pires tourments.

Meme le Docteur Strange est impuissant et assiste à l’humiliation de Charles Xavier transformé en marionnette dont l’esprit à été fusionnée avec la conscience de Caliban.

Les X-men restant reçoivent l’aide inattendue de Séléné, rivale de Kulan Gath qui ne peut le vaincre seule.
Séléné qui a failli devenir la nouvelle Reine Noire de Sebastian Shaw est une superbe brune au look de dominatrice ténébreuse.

Tornade aidée de sa pire ennemi Callisto mène la révolte aidées en cela par Illyana Raspoutine dont les facultés mystiques font des ravages dans ce cadre de pure sorcellerie.

Illyana libère un à un les mutants et les héros prisonniers du sortilège, et ceux ci affrontent les autres héros encore sous l’emprise de Kulan Gath.

L’extra terrestre Warlock, hideuse créature à moitié cybernétique, se nourrissant de l’essence vitale des êtres vivants, fusionne avec Tornade pour détruire Kulan Gath puis Séléné.

Après cette aventure « larger than life » , Diablo, Malicia et Colossus défont une tentative de Magus, extra terrestre venu chercher son fils Warlock sur terre.

Le racisme anti mutant prenant de l’ampleur le Professeur Xavier est victime d’une agression qui le laisse très affaibli physiquement et mentalement.

Ses agresseurs seront sauvés de la mort par un Magneto repenti qui arrete in extremis la très vindicative Rachel.

Les X-men font ensuite face aux Hellions, protégés de Emma Frost qui manipule la colère du frère d’Epervier désireux de venger son frère mort au combat.

Mais les Hellions composés de Firestar, Empath, Roulette et Epervier ne font pas le poids longtemps face aux X-men.

Tandis que Ororo toujours privée de ses pouvoirs retourne en Afrique pour retrouver ses racines, Nemrod un nouvel et redoutable ennemi fait son apparition.

Nemrod est un robot venu du futur pour éliminer les mutants.

Ses pouvoirs et son arsenal semblent insurpassables… Il réussit le tour de force de neutraliser le pourtant réputé invincible Fléau en lui assénant des ondes hyper fréquences qui paralysent son système nerveux.

Les X-men ont les pires difficultés à lutter contre un être supérieurement évolué mais Malicia combinant les pouvoirs de Diablo et Colossus aux siens parvient à suffisamment l’endommager pour le faire renoncer...temporairement.

On passera très vite sur les ridicules Puissance 4, bébés mutants destiné à un public enfantin comme sur les délires un peu répétitifs autour de ce bon vieil Arcade pour se concentrer sur la quête de sens de Tornade retournée vivre sur sa terre natale africaine comme un femme « presque » ordinaire.

Une nouvelle fois l’immense talent de Barry Windsor Smith éclate au grand jour, éclaboussant de toute sa classe ce récit grandiose ou Ororo blessée, parcourt le désert africain, rencontre un village ou les gens ont perdu leurs repères avec une technologie qu’ils ne savent pas maîtriser.

Même privée de ses pouvoirs Ororo  retrouve le goût de vivre, se trouve une utilité, en aidant les gens selon ses moyens actuels.

Belle leçon d’humilité.

La dernière histoire avec ce grand bouffon d’Homme Impossible relève pour moi du gag récréatif le plus absolu.

En conclusion,  « X-men, l’intégrale, 1985, (1) »  peine grandement à retrouver de l’allant.

Le gigantesque crossover avec Kulan Gath tourne à vide avec des dessins médiocres de la part de Romita Jr, l’affaire avec les ridicules Hellions tombe vite à plat et les autres épisodes ne méritent même pas d’être signalés.

L’apparition du mystérieux Nemrod futur ennemi récurrent un peu à la manière d’un Ultron pour les Vengeurs relève un peu l’intérêt du récit mais la pauvreté du style de Romita Jr ternit quelque peu le plaisir qu’on pourrait goûter à ce nouveau rebondissement.

Reste évidemment et encore une fois Windsor Smith qui se surpasse avec Tornade comme si la belle mutante africaine l’inspirait de manière surnaturelle !

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