Spider-man, l'intégrale 1978 (Len Wein, Ross Andru, Marv Wolfman)
Si on tient compte du léger décalage de parution entre les Etats-Unis et la France dans les comics c’est sans nul doute avec « Spider-man, l’intégrale 1978 » que enfant, j’ai découvert mes premiers épisodes de Spider Man vers le milieu des années 80.
En 1978, l’ère de Len Wein au scénario et de Ross Andru au dessin se termine par une longue aventure pratiquement exclusivement consacrée aux démêlées entre Spider Man et son irréductible ennemi le Bouffon Vert.
A la fin des années 70, le temps de l’innocence semble s’achever pour le jeune étudiant Peter Parker.
Sa petite amie, la splendide et solaire Gwen Stacy a été assassinée par Norman Osborn le premier Bouffon Vert qui lui même n’a pas survécu au combat avec Spider Man.
Après la mort du père de Gwen tué au cours d’un combat contre Octopus, la mort de Ben May l’oncle de Parker et les incessants problèmes de santé de sa tante, cette tragédie supplémentaire est un véritable traumatisme pour le lecteur habitué depuis de nombreuses années à voir la sémillante Gwen tourner autour de notre éternel étudiant.
Mais Parker n’a pas trop le temps de s’apitoyer sur son sort, puisque sa tante malade du cœur est de nouveau hospitalisée dans un état critique, tandis que le Bouffon Vert, que tout le monde pense être Harry Osborn le propre fils de Norman, refait parler de lui, désirant tuer Spider Man pour devenir l’un des parrains du crime.
Entre Spider Man et un Bouffon plus enragé que jamais, la bataille fait rage avec intensité et aboutit à la quasi élimination de Silvermane, l’un des grands patrons du crime qui a tenté à ses dépens de doubler le Bouffon.
Le Tisseur finit par triompher de son rival et découvre qu’il s’agissait en fait de Bart Hamilton le propre psychiatre de Harry, qui ayant découvert ses secrets, s’est lancé par ivresse du pouvoir dans une carrière de super criminel.
Il se produit alors un terrible règlement de compte entre Harry Osborn et son psy, qui se conclut par la mort de ce dernier.
L’histoire se termine sur un happy end entre un Harry en apparence apaisé et un Parker cherchant à prendre un nouveau départ.
Par la suite Marv Wolfman prend le poste de scénariste pour entamer une aventure navrante avec Roller Skater, une ennemi de Super Man juché sur un skate équipé de fusées (!)
Ce personnage peu crédible fait penser au Rôdeur, faux criminel afro américain, qui a surtout tenu des rôles de faire valoir.
La conclusion de cet épisode sera néanmoins la demande en mariage de Parker a Mary Jane Watson, que celle ci s’empresse de refuser, prétextant comme les jeunes femmes de cette époque un trop grand besoin de liberté.
Toujours dans le même registre, une nouvelle apparition du Caméléon, éternel has been ne relèvera pas le niveau d’une intrigue semblant à bout de souffle après l’épisode du Bouffon Vert.
Le dernier épisode superbement dessiné par Bob Mc Leod est le plus intéressant puisqu’il met en scène une rencontre entre Spider Man et Captain America deux des super héros les plus légendaires du monde Marvel.
Après une escarmouche, nos deux stars unissent leurs forces pour combattre la menace Electro qui a enlevé un enfant en échange d’une rançon.
L’originalité de cet épisode nimbé de mystère et d’agents du SHIELD est que l’enfant atteint de la peste, est une menace potentielle pour la santé du pays.
Electro se découvrant contaminé panique, provoquant la surcharge et l’explosion de la centrale électrique ou il s’était retranché.
En conclusion, « Spider-man, l’intégrale 1978 », n’est pas globalement le meilleur des aventures du Tisseur de Toile.
Bien sur le long passage avec le Bouffon Vert ravira les fans, mais l’épisode s’étire un peu trop dans la durée pour ne pas finir par la lasser.
Même si les dessins de Andru restent de très bonne qualité, les débuts de Wolfman pourtant talentueux sont poussifs avec une galerie de super criminels « bouche trous » d’assez piètre composition.
Seul le dernier épisode, court mais succulent, mettant aux prises la légende Captain America allié à notre Tisseur face à une double menace de grande envergure, constitue le must relevant le goût de ce volume un peu trop fade à mon goût.
A la fin des années 70, Peter Parker semble avoir franchi un cap, perdu sa première amie, terminé ses études, et donc quitté le monde de l’innocence et de l’adolescence qui faisait une de ses particularités.
Seul son attachement viscéral à sa tante malade reste le principal point d’ancrage du personnage si touchant des débuts.
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