Sherlock Holmes (Guy Ritchie)

 



Le début d’année 2010 marque le retour de Guy Ritchie avec « Sherlock Holmes » son adaptation du personnage crée par Conan Doyle.

A l’heure ou j’écris cette chronique le film a déjà remporté un joli succès en France, détrônant l’indéboulonnable Avatar de James Cameron.

Dans le Londres du XIX ieme siècle, la version de Guy Ritchie confronte le célèbre détective (Robert Downey Jr) et son fidèle associé le Docteur Watson (un Jude Law virilisé) à une mystérieuse enquête autour d’une prophétie réalisée par un Lord anglais Lord Blackwood (Mark Strong) adepte de magie noire.

Arrêté par Holmes et Watson puis condamné à mort par pendaison pour une tentative de sacrifice humain, Blackwood, a le temps de prédire depuis son cachot sa résurrection puis une succession de trois meurtres que Holmes ne pourra arrêter.

Blackwood est exécuté, Watson constate son décès mais pourtant la prophétie semble se réaliser puisque qu’il est vu sortir de son cercueil.

Entre temps Holmes a été contacté par Irène Adler (Rachel Mc Adams), criminelle et ex amie de cœur, qui lui demande de retrouver un homme, un nain à cheveux roux.

Adler travaille en réalité pour un mystérieux commanditaire à l’identité inconnue.

Les deux enquêtes se chevauchent puisque Holmes retrouve le nain dans le cercueil de Blackwood.

Le détective fait alors marcher son puissant pouvoir de déduction et se lance dans une longue enquête extrêmement alambiquée qui le mènera sur la piste d’un complot réalisé par les francs maçons du parlement anglais.

En conclusion, « Sherlock Holmes » est un film bancal, qui mélange à la fois les ingrédients de base des romans de Conan Doyle, à savoir le pouvoir de la logique face aux procédés en apparence magiques avec des scènes d’actions particulièrement musclées.

Je me doute que Ritchie ait voulu dynamiser son film, mais l’image du personnage de Doyle est surtout pour moi celle d’un gentleman anglais certes légèrement excentrique mais peu porté sur la violence physique, aussi le voir faire du free-fight, faire tournoyer des bâtons à la manière de tonfa ou lutter avec un géant sosie de Richard Kiel des James Bond des années 80, m’a franchement choqué.

J’avais adoré Robert Downey Jr dans « Iron-man » car il avait le physique du milliardaire Tony Stark, pourtant force est de constater qu’il n’a  pas l’élégance naturelle suffisante pour incarner un gentleman anglais.

Quand à l’intrigue, j’ai trouvé usées jusqu’à la corde ces histoires fourre-tout de franc maçons œuvrant dans l’ombre.

Les cotés inquiétants et fantastiques baignant dans un charme suranné  sont donc complètement gommés au profit d’une action menée tambour battant.

Faire de « Sherlock Holmes » un film d’action a été sans doute un parti pris pour attirer le public mais je n’ai pour ma part pas du tout adhéré à la démarche.

Commentaires