X-men, l'intégrale 1963-1964 (Stan Lee, Jack Kirby)

 



Le premier volet de « X-Men,  l'intégrale 1963-1964 » fait pour moi quasiment  figure de pièce de musée.

Il s’agit en effet des tous premiers épisodes des X-men, crées par l’imagination fertile du tandem de génie Stan Lee-Jack Kirby peu après la naissance de l’écurie Marvel en 1961.

Dans les années 60, les premiers X-men des origines sont au nombre de cinq.

Il y a Cyclope, le leader sérieux mais finalement assez torturé et angoissé par le rayon optique jaillissant de ses yeux, Angel, richissime jeune play boy arrogant aux ailes d’oiseaux, Iceberg adolescent fougueux et immature capable de manipuler la glace puis le Fauve, brillant scientifique à l’agilité, la force et l’aspect quasi simiesque.

A ce quatuor vient se joindre Marvel Girl (Jean Grey),  jolie rousse aux pouvoirs télékinésiques, qui deviendra assez vite l’objet d’une rivalité amoureuse forte entre Cyclope l’introverti et Angel le flamboyant.

Les premiers épisodes montrent surtout la formation des jeunes mutant recrutés par le Professeur X (Charles Xavier), puissant télépathe paralysé des membres inférieurs, qui leur apprend à contrôler leur pouvoirs, à travailler en équipe dans le but de servir la race humaine.

Les X-men s’entraînent beaucoup dans la fameuse salle des dangers, truffées de piéges et développent ainsi leurs qualités spécifiques.

Ils se heurtent tout d’abord à leur plus grand ennemi historique, Magneto, mutant maître du magnétisme aux pouvoirs terrifiants, qui possède une vision opposée à celle de Charles Xavier en déclarant les mutants homo superior et donc devant dominer les humains.

Ayant pris le contrôle d’une base américaine, Magneto est surpris par la découverte des pouvoirs des X-men et mis en déroute.

On passera assez rapidement sur l’arrivée du Fantôme, mutant télé porteur vaincu par les pouvoirs télépathiques de Xavier pour apprécier avec délectation la découverte du Colosse, mutant obèse au corps invulnérable travaillant dans un cirque.

Le Colosse refuse de rejoindre l’école de Xavier et les X-men sont obligés de travailler en équipe pour parvenir à maîtriser sa force phénoménale et ses alliés issus des attractions foraines.

Les autres épisodes donnent une part prépondérante à Magneto, qui se cherche des alliés mutants pour combattre les X-men.

Magneto forme la Confrérie des Mauvais Mutants composée du Cerveau, redoutable mutant illusionniste, du Crapaud aux pouvoirs voisins de ceux du Fauve, de la Sorcière Rouge capable de lancer des sorts et de son frère Vif Argent se mouvant à des vitesses incroyables.

Magneto et sa troupe envahissent une république sud américaine (imaginaire) et créent une sorte de tyrannie ou les humains sont esclaves des mutants.

Le choc avec les X-men dans une ambiance de château médiéval est intense captivant tant les mauvais mutants imaginés par Lee et Kirby possèdent quasiment des pouvoirs symétriques à ceux des X-men.

Magneto tentera ensuite de s’allier au puissant Prince des Mers (Namor),  personnage historique du monde Marvel,  mais le fier Namor se montrera trop indépendant pour supporter le caractère tyrannique du maître du magnétisme.

Le dernier épisode avec Magneto, montrera son alliance éphémère avec le Colosse, mais une nouvelle fois son mépris pour son associé aboutira au désengagement de ce dernier qui préférera retourner vivre comme un monstre de foire dans son cirque.

L’album se termine sur  un épisode passable avec Unus, mutant entouré d’un champs de force le rendant intouchable qui sera surclassé par une ruse scientifique élaborée par le Fauve.

En résumé, j’ai moyennement apprécié cette intégrale.

J’ai trouvé les dessins de Kirby assez grossiers et très datés ce qui a grandement nui à l’appréciation visuelle de cette bande dessinée.

Les épisodes avec le Confrérie des Mauvais Mutants sont pour moi les plus captivants car ces derniers présentent également des failles psychologiques intéressantes, telles le double jeu permanent et les velléités de commandement du Cerveau ou les doutes et l’instinct de protection de Vif Argent pour sa sœur.

J’ai également toujours eu de la sympathie pour le personnage de monstre incompris du Colosse et les problèmes que son invulnérabilité pouvait poser à ses adversaires.

Malgré son coté expérimental et inabouti, « X-Men, l'intégrale 1963-1964 » peut néanmoins être vu avec le charme de la nostalgie et celui de l’aspect historique de cette série de plus de 50 ans à présent.

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