Joker (Brian Azzarello, Lee Berjemo)
L’univers du comics et de Batman toujours avec « Joker » de Brian Azzarello sur de somptueux dessins de Lee Bermejo.
Le personnage du Joker n’en finit pas de fasciner et d’attirer les auteurs comme les lecteurs …
Dans ce comics, alors qu’on le pensait emprisonné à vie, le Joker sort de l’asile d’Arkham ou il était détenu et décide de reprendre le contrôle de son royaume que lui ont dérobé les autres chefs du crime de Gotham City pendant son absence.
L’histoire assez basique est décrite du point de vue du nouveau chauffeur du Joker, le dénommé Jonny Frost, petit truand sans envergure, prêt à suivre aveuglément son nouveau patron pour assouvir un désir inextinguible de reconnaissance.
Au fil de la reprise en main de son empire, apparaît à Frost la véritable personnalité psychopathe, intelligente, cruelle et imprévisible de son nouvel employeur.
Le Joker s’entoure de sa compagne-servante-tueuse Harley Quinn, de Croc, une immense brute noire body buildée à la tête d’un gang et se montre impitoyable avec ses anciens lieutenants qui l’ont trahis.
Dans cette spirale de violence et de reconquête, il fait pression sur d’autres figures de l’univers de Batman comme le Pingouin ou le Sphinx.
En face de lui se dresse pourtant Double Face, alias Harvey Dent, l’ex avocat devenu le maître de la criminalité de Gotham City après son terrible accident qui l’a défiguré et affublé d’une personnalité schizophrénique.
Entre les deux boss, la lutte est sanglante et tourne finalement en faveur du Joker.
Vaincu Double Face n’a d’autres choix que d’appeler à la rescousse le pire ennemi du Joker, Batman.
La présence de la chauve souris plane doucement pendant tout le récit, celle ci étant intuitivement sentie par le Joker.
Batman intervient avec force et fermeté, réduisant à néant les troupes du Joker.
Traqué et acculé, celui ci est victime d’une de ses crises de paranoïa et se retourne contre Frost dont il n’hésite pas à se servir comme bouclier humain contre Batman.
Le récit se termine par une lutte acharnée sur un pont entre Batman et le Joker avec Frost gisant agonisant, la moitié de la mâchoire emportée par une balle tirée par son ancien maître…
« Joker » est une bande dessinée pour adultes, d’une grande violence, fortement déconseillée aux ames sensibles.
Le dessin de Berjemo est superbe, à la fois soigné et d’une noirceur sans limite.
Personnage principal du récit, le Joker se montre tel que dans le film « The Dark knight », brillant, imprévisible, impitoyable mais semble toutefois poursuivre un but plus logique que dans le film ou il se révèle un agent du chaos plus qu’un criminel organisé.
J’ai trouvé l’idée d’une narration par un second couteau entrant dans une spirale tout d’abord enivrante puis ou tout finira par lui échapper extrêmement intéressante.
L’intervention de Batman, bien que tardive montre bien qu’il est le dernier rempart assez solide pour enrayer la terrible mécanique de destruction enclenchée par le Joker.
« Joker » est une œuvre impressionnante, âpre, dure et sans concession qui malgré ses qualités évidentes demeurera toutefois moins passionnante que les films de Nolan ou Philipps.
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