Superman l'homme d'acier, tome deux (John Byrne, Marv Wolfman, Jerry Ordway)

 

Nous continuons dans l’univers DC comics avec son plus célèbre représentant en la personne de Superman.

Tout le monde connaît en effet ne serait ce que par le cinéma, les aventures de Clark Kent journaliste timide et emprunté du Daily Planet, se métamorphosant en super héros invincible aux facultés physiques quasi divines.

En 1986, John Byrne tout auréolé de son glorieux passage chez Marvel sur la série X-men se voit confié la lourde tache de trouver un nouveau souffle à la série de l'homme au collant bleu. 

« Superman, l’homme d’acier 2 » est le deuxième tome de cette mini série.

Byrne à la fois scénariste et dessinateur met ici en scène une curieuse aventure ou Superman se trouve aux prises avec Metallo, redoutable cyborg criminel dont le cœur a été remplacé par un générateur à base kryptonite, le minerais d’origine extra terrestre seul capable de tuer Superman.

Alors que Superman  agonisant, gît, vaincu par les radiations mortelles, Metallo est subitement enlevé.

Après ce dénouement un peu frustrant, on retrouve un Superman maléfique possédé par David Gundersen, un scientifique fou et infirme désirant prendre sa revanche sur le monde en intervertissant son corps avec celui de l’homme le plus puissant de la planète.

Les Teen Titans, jeune équipe de super héros réussissent à ralentir assez Superman pour que l’un d’entre eux, Jéricho, parvienne à le paralyser momentanément afin de le délivrer.

Par la suite on découvre que Lex Luthor, l’ennemi irréductible de Superman, ex scientifique, industriel richissime et sans scrupule, a enlevé Metallo et lancé un plan d’envergure pour déterminer la véritable identité de son ennemi de toujours.

Luthor étudie Superman de manière scientifique puis établit un rapport entre lui et les parents de Kent qu’il fait kidnapper.

Luthor tue Metallo, arrache son cœur de kryptonite et s’en façonne une bague afin de neutraliser Superman.

Mais alors que grâce à sa bague il a le dessus sur son adversaire rendu fou par la séquestration et le meurtre présumé de ses parents adoptifs, Luthor le laisse curieusement filer, jugeant qu’il a engrangé assez d’informations pour mener conclure son enquête.

Le plus étonnant dans cette histoire, est que même si tous ses ordinateurs lui disent que Clark et Superman sont la même personne,  Luthor refuse l’évidence et n’admet pas ce jugement qu’il juge erroné !

Byrne laisse  ensuite sa place à Marv Wolfman au scénario et à Jerry Ordway au dessin qui envoient Superman affronter un puissant robot chenille commandé par la Ligue de Justice une organisation terroriste fanatique.

Pour corser l’affaire, Superman a dans le même temps maille à partir avec  Emil Hamilton, un autre savant mal compris, qui pour prouver au monde la qualité de ses travaux se met en tête de le capturer à l’aide de ses armes technologiques notamment un générateur de champs de force particulièrement puissant.

Fidèle à lui même, Superman mate les deux menaces simultanément expédiant Hamilton en prison.

Les aventures de l’homme d’acier prennent ensuite un tour plus intéressant, pour basculer dans le mysticisme pur comme lors de l’association avec le mystérieux Phantom Stranger pour vaincre une colossale créature faite de terre et de boue animée par la volonté des esprits de meurtriers ensevelis à l’endroit ou un cristal maléfique est tombé.

La force physique de Superman alliée à la magie de Phantom Stranger parviennent à venir à bout de cette dangereuse menace.

Le retour de Byrne fait alors croître intensité du récit de manière fulgurante, tandis que Clark Kent est enlevé sur une planète extra terrestre par Darkseid, puissant monarque d’Apokolips.

Déçu de ne trouver qu’un mortel au lieu de Superman, Darkseid expédie Kent dans une jungle ou vivent les chiens couchants, humains réduits à l’état de sauvages et contrôlés par sa propre milice composé de para démons.

Obligé de survivre dans cet environnement hostile, Kent se change en Superman et provoque la révolte des chiens couchants.

Mais alors qu’une sanglante la guerre civile éclate sur Apokolips, on découvre que Superman a été manipulé par les pouvoirs hypnotiques d’une serviteur de Darkseid, une certaine amazing grace.

Devenu l’esclave de Darkseid, Superman affronte Lightray et Orion, deux nouveaux dieux issus de New Genesis, la planète rivale détruite d’Apokolips.

Après un âpre combat, Orion parvient à libérer Superman de l’emprise d’Amazing grace qui se retourne ensuite contre Darkseid.

Mis à mal, Darkseid, re téléporte Superman sur Terre pour éviter une embarrassante défaite.

En conclusion, « Superman, l’homme d’acier 2 » est un ouvrage de très bonne qualité.

Les dessins de Byrne sont exceptionnels, ceux de Ordway très bons.

Superman affronte des menaces diverses, que ce soit sous la forme d’ennemis usant d’armes technologiques complexes, ou bien manipulant des sources d’énergie d’origine mystique ou cosmique comme Darkseid et ses fameux rayons oméga.

L’épopée sur Apokolips avec le redoutable Darkseid, qui présente quelques similarités avec le Thanos du monde Marvel est à mes yeux le point culminant de ce récit.

Même si je trouve le personnage de Superman à la base trop lisse et trop puissant, je dois avouer ne pas avoir été déçu  par la prestation de Byrne qui au milieu des années 80 bascula donc avec succès du monde Marvel à celui de DC.