Todd Mc Farlane’s Spawn, saison 1 (Todd Mc Farlane)


 

Grand moment avec la première saison de  « Todd Mc Farlane’s Spawn », film d’animation sorti en 1997 sur les écrans de HBO aux États-Unis et sur Canal Jimmy en France.

Autant je trouvais le film était assez moyen et la bande dessinée très macabre autant le film d’animation supervisée par Mc Farlane lui même est une franche réussite.

Chacun des courts épisodes (30 minutes environ), savoureusement introduit par Mac Farlane ne provoque qu’une seule envie, voir la suite.

La saison un met en place tous les ingrédients de cette histoire si forte.

On apprend que Al Simmons agent spécial de la CIA fut un jour assassiné par un de ses coéquipiers sur ordre de son supérieur hiérarchique, un certain Jason Wynn.

Après sa mort, Simmons fut contacté par le Diable (Malebolgia) qui lui proposa de ressusciter en devenant le général de ses armées.

Sans réfléchir Simmons signa et devint Spawn, créature hideuse, défigurée, dotée d’une force et d’une résistance surhumaine, ainsi que d’une cape et de chaînes magiques.

Pour vérifier qu’il ne faillit pas à sa tache, il est suivi par Violator, un clown obèse, vicieux et pervers, qui est en fait un véritable démon de l’enfer.

Sa mémoire altérée le fait atrocement souffrir mais il retrouve peu à peu ses souvenirs et découvre que sa femme Wanda s’est remariée avec son meilleur ami Terry Fitzgerald, avec qui elle a une petite fille Cyan.

Spawn souffre le martyr et se réfugie parmi les clochards et les couches les plus basses de la population, qu’il défend bec et ongle contre leurs agresseurs comme ces mystérieux tueurs à la solde de la Mafia.

Peu à peu une intrigue complexe se construit autour de Wynn, patron corrompu de la CIA faisant chanter le sénateur Scott Mc Millan et contrôlant la Mafia locale symbolisée par l’affreux Tony Twist dont les hommes de main accomplissent les basses œuvres.

Dans ce monde ou règne une violence et un désespoir sans nom, subsistent le courageux travail de quelques individualités comme Terry et Wanda qui, en charge d’une affaire de meurtre d’enfant est en passe de prouver l’implication du fils de  Mc Millan, tueur psychopathe protégé par son père.

Malgré tous leurs efforts, Wynn et Twist ne peuvent effacer tous les témoins de leurs agissement et à force de meurtres finissent par attirer l’attention de la police représentée par le bourru et obèse Sam Burke.

En proie à de terribles conflits intérieurs entre sa volonté de protéger Wanda et son devoir de serviteur du Diable, Spawn se retrouve pris presque par hasard dans l’histoire et doit combattre plusieurs tueurs professionnels envoyés pour le tuer comme le monstrueux cyborg Overkill.

Au fil de épisodes l’intrigue se ressert dans une ambiance crépusculaire, entre pécheurs hallucinés manieurs de grenades et tueurs pédophiles comme Billy Kingcaid le propre fils de Mc Millan.

La série 1 se termine par l’enlèvement de Cyan par Billy, déguisé en marchant de glaces.

Spawn intervient avec fureur et sauve la fille de sa femme.

Il laisse à Wanda un indice de sa présence : son alliance ..

Dans le même temps Wynn recrute Chapel, le propre bourreau de Simmons pour éliminer Spawn.

En conclusion, « Todd Mc Farlane’s Spawn, série 1 », est un  bijou de force alliant noirceur, sexe et violence.

Antihéros évoluant sur le fil du rasoir, partagé entre son devoir envers son Maître et ses sentiments humains, fort sans être invulnérable, désespérément seul, rejeté, empli de rage mais en même temps de compassion pour les faibles comme les homelesses ou les enfants maltraités, Spawn est un personnage complexe au final terriblement attachant.

Outre cette trame magnifique, l’animation graphique est il faut en convenir absolument superbe, faisant de cette série un véritable chef d’œuvre.

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