Rising (Rainbow)

 



Rainbow est un groupe de hard rock considéré comme culte par beaucoup.

Ceci peut s’expliquer par une carrière météorique, trois albums studio produits en trois ans, puis par le prestige futurs de musiciens vus alors comme des pionniers du hard rock dans une époque florissante : les années 70.

Sorti en 1976, « Rising » avec sa belle pochette épique mélangeant force divine et beauté céleste avec cette main géante saisissant un arc en ciel, est le deuxième album du groupe alors composé de Ronnie James Dio au chant, Ritchie Blackmore à la guitare, Jimmy Brain à la basse , Cozy Powell à la batterie et Tony Carey aux claviers.

Six titres seulement composent ce disque à la durée extrêmement courte (34 minutes).

« Tarot woman » donne le ton : longue introduction progressive au clavier avant l’arrivée du thème principal dans un style épique et flamboyant.

Le voix de Dio puissante et exaltée fait immédiatement forte impression.

Comme chez leur cousin de l’époque Deep Purple, le clavier n’a pas qu’un rôle d’accompagnement, il est en parfaite symbiose avec la guitare de Blackmore pour produire ce style de musique alambiqué et un peu kitsch aujourd’hui.

Malgré sa longueur (plus de six minutes ), « Tarot woman » portée par la voix magique de Dio passe plutôt bien.

Puis le sauvage « Run with the wolf » galope comme une meute de loups sur la steppe gelée avec son refrain puissant, haut en couleur martelé par un Dio impérial.

Avec son mid tempo rock et groovy, « Starstruck » sonne comme du Deep Purple, comparaison qui pourrait être moins élogieuse.

Le bat blesse sur « Do you close your eyes », au refrain poussif doté de paroles lourdingues.

Après cette fausse note, Rainbow termine par deux titres anthologiques (plus de huit minutes chacun !) , complexes et alambiqués, « Stargazer » qui nous emmène dans un voyage oriental à la majestueuse beauté, et l’ultra rapide et enlevé « A light in the black »  véritable orgie de pur hard rock orgasmique aussi bon que les meilleurs morceaux de Deep Purple.

En conclusion, malgré sa réputation, « Rising » n’est pas un album culte pour moi.

Seuls les deux derniers titres peuvent être qualifiés d’exceptionnels, les autres sont bons voir excellents (« Run with the wolf » impeccable)  mais aussi parfois plus quelconques (« Do you close your eyes » pénible) .

Si on ajoute à cela sa durée minimaliste, on obtient un bon album de hard rock traversé de quelques flamboyances.

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