X-men, l’intégrale 1987, tome 1 (Chris Claremont, Jon Bogdanov, Alan Davis)

 



Poursuite de la passionnante saga des X-men avec « X-men, l’intégrale 1987, tome 1 » .

En ce début d’année 1987, l’inamovible Chris Claremont est toujours le scénariste attitré des ses X-men mais en revanche on assiste un peu la valse infernale des dessinateurs avec Alan Davis, puis Barry Windsor-Smith, puis le duo Jackson Guice-Dan Green, et Mark Sylvestri-Dan Green et enfin Jon Bogdanov (non pas le troisième jumeaux des frères Bogdanov !) .

Le cadre est planté quand après une terrible bataille contre les Maraudeurs de Mister Sinistre,  la plupart des Morlocks ont été décimés et quelques X-men grièvement blessés comme Diablo et Colossus plongés dans le coma ou la jeune Kitty Pride, piégé dans sa forme dématérialisée dont les atomes se désintègrent peu à peu dans une atroce agonie.

Choqués, les X-men pansent leurs plaies et tentent de se réorganiser pour faire éventuellement face à une nouvelle attaque des Maraudeurs.

Psylocke, puissante télépathe nouvellement incorporée, peine à faire ses preuves et manque de confiance en elle quand elle doit repousser presque à elle seule une attaque de Dents de Sabre venu achever les blessés hospitalisés aux manoir des X-men.

Heureusement pour elle, Psylocke reçoit le support de Wolverine qui se fait un plaisir de combattre à mort son plus vieil ennemi, aussi sauvage voir plus que lui.

Après une lutte d’une rare intensité, Dents de Sabre finit par s’échapper.

Le récit bascule alors sur Dazzler qui traverse également une très grande période de crise de confiance.

Pour ne rien arranger, Dazzler se trouve possédée par Malice des Maraudeurs, qui lance une attaque sur Wolverine, Malicia, Psylocke et Tornade sans parvenir à contrôler cette dernière dont la personnalité est trop forte.

Une curieuse aventure se produit donc ou une Tornade toujours amputée de ses pouvoirs se retrouve traquée dans une foret par trois ex super héros de la première guerre mondiale, le super rapide Estoc, le colossale Mur et le redoutable chasseur Baron Rouge.

Guidé par son sens de la survie Tornade échappe à ses trois has been aigris désireux de rendre une justice expéditive par eux même, et aidé par un Wolverine également en plein doute, les convainquent de se rendre à la police pour expier leurs crimes

Puis les X-men, délocalisés en Écosse pour faire soigner leurs blessés par Moira Mc Taggert, se retrouvent aux prises avec le terrible Fléau qui saccage Edimbourg sans raison apparente.

Les X-men ont été alertés par la jeune et instable Dazzler qui a frôlé la mort en tentant de maîtriser seule le monstre pour faire ses preuves.

La bataille contre le Fléau à Edimbourg est extraordinaire.

Une fois de plus en conjuguant leurs pouvoirs et en travaillant en équipe, les X-men parviennent à la vaincre par l’action combiné de la force de Malicia, de l’agilité de Longshot, des effets de lumières de Dazzler et surtout des terribles rafales psychiques de Psylocke.

On peut donc considérer que cette nouvelle formation des X-men a rempli son examen d’entrée haut la main en battant l’un de leurs plus puissant ennemi historique.

Tandis qu’Havok inquiet pour le sort de ses amis, réintègre les X-men, les Maraudeurs reviennent sur le devant de la scène, attaquant Polaris, la fille de Magneto, qui finit par succomber à la possession de Malice.

Investies des immenses pouvoirs magnétiques de sa victime, cette dernière se proclame naturellement chefs des Maraudeurs.

Sous le crayon de Davis, les X-men affrontent Horde, un mutant doté des pouvoirs d’un dieu, qui les contraint à aller dans une mystérieuse citadelle dérober un cristal de vision ultime.

On retrouve donc les X-men plongés dans les atmosphères de magie, de rêve et d’irrationnel qu’affectionne tant Clermont.

C’est Wolverine qui prend possession du cristal et parvient à éliminer Horde.

Investi d’un pouvoir quasi divin, il a néanmoins la sagesse d’y renoncer, passant sans le savoir avec succès le test que réservait le cristal pour décider du sort de l’évolution de l’humanité.

La dernière partie de l’intégrale entièrement dessinée par Bogdanov met en scène une haletante course contre la montre pour trouver un traitement destiné à sauver Kitty Pride d’une mort atroce.

Contacté par les X-men, Red Richards des quatre fantastiques semble avoir crée une machine pouvant la guérir, mais le leader des FF, ébranlé par une crise de doute personnel, préfère renoncer ce qui aboutit à un affrontement court mais violent entre les deux groupe ou Tornade est grièvement brûlée par la Torche.

Contre toute attente, c’est finalement Fatalis qui accepte d’aider Kitty en réalisant le traitement à partir de la machine de Richards chez lui en Latvérie.

N’ayant pas d’autre alternative, les X-men suivent le sulfureux monarque dans son royaume.

Finalement après moultes revirements ce sont les efforts conjurés de Fatalis et de Richards qui permettent la guérison de Kitty.

En conclusion, cette « X-men, l’intégrale 1987, tome 1 » se montre malgré un coté assez hétérogène et désorganisé d’un très bon niveau.

J’ai assez peu accroché aux aventures avec les Maraudeurs, que je trouve peu intéressants, en revanche l’exploration des doutes et des fêlures internes de héros meurtris mentalement et physiquement a été des plus passionnantes entre une Tornade dépouillée des ses pouvoirs plus vulnérable que jamais, des jeunes recrues comme Psylocke et surtout Dazzler en mal de reconnaissance, une Malicia toujours aussi mal dans sa peau et même un Wolverine doutant des fabuleux instincts.

Pour l’affrontement, rien ne remplacera jamais sans doute une force de la nature comme le Fléau mais on peut surtout penser que cette première partie d’intégrale est plus psychologique que physiquement spectaculaire.

La dernière partie est terriblement touchante avec cette adolescente d’à peine quinze ans qui envisage sereinement la fin de sa courte vie.

Même si malgré leur indéniable talent, aucun des multiples dessinateurs ne parvient à rivaliser avec le style de John Byrne, « X-men, l’intégrale 1987, tome 1 » confère un aspect encore plus profondément humains à des personnages plus fragiles et vulnérables que jamais.

Chapeau bas, messieurs !

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