X-men, l’intégrale, 1979 (Chris Claremont, John Byrne)

 



Pour prendre en main les X-men en 1977,  le dessinateur John Byrne remplace Dave Cockrum et son association avec Chris Claremont va donner naissance aux plus fabuleuses années de la série avec l’apothéose de tragédie épique qui est la saga du Phénix Noir. 

« X-men, l’intégrale, 1979 » regroupe les épisodes se  situant juste avant ce summum artistique mais le tandem Claremont-Byrne, déjà bien rodé, tourne à plein régime. 

Le récit prend place après une terrible bataille en Antarctique contre Magneto ou les X-men sont laissés pour mort. 

Charles Xavier lui vit avec Lilandra sur la planète Shi’ar et Jean Grey se ressource en Écosse. 

En réalité les X-men ont survécu au choc avec Magnéto et dérivent en pleine tempête dans le Pacifique Sud  lorsqu’ils sont recueillis par un navire qui les emmène au Japon ou ils découvrent un pays ravagé par Moise Magnum, un industriel rival de Tony Stark, ayant par un accident lors d’un forage trouvé le moyen d’accumuler de puissantes quantités d’énergie pour créer des séismes de grande amplitude. 

Magnum demande la soumission du Japon contre sa clémence et s’appuie dans sa soif de conquête sur des Mandroides, homme de mains équipés d'armures truffées d’armes à haute technologie. 

Mêmes alliés à Feu du Soleil , le mutant protecteur du Japon, les X-men paraissent surclassés par les immenses pouvoirs de Magnum. 

Le Hurleur pousse alors son pouvoir sonique au maximum pour le contrer mais cet effort quasi surhumain le laisse inconscient et privé de ses facultés. 

Dans la seconde partie de l’intégrale, les X-men se heurtent à leurs homologues de la Division Alpha chargés par le gouvernement canadien de récupérer Wolverine.

La passe d’armes entre les deux équipes de légende est formidable, se soldant par un match quasi nul. 

Entre temps, Tornade à la recherche de son passé, retourne à Harlem pour retrouver l’ancien immeuble ou ses parents ont brièvement habités avant de revenir en Afrique. 

Elle tombe sur des junky squatters qui l’agressent ce qui la choque violemment.

Les X-men tombent ensuite entre les griffes d’Arcade, le tueur professionnel avec qui Tom Cassidy et le Fléau ont passé un contrat pour tuer les X-men. 

Arcade enléve les X-men par ruse et les plonge dans Murderland, un parc d’attraction géant truffés de pièges mortels ou il joue avec eux à la manière d’un tueur psychopathe. 

Les X-men s’échappent de ce cauchemar et se heurtent en Ecosse à un ennemi encore plus redoutable, le mutant Proteus fils de Moira Mc Taggert, capable de modifier la structure de la réalité. 

Pour survivre Proteus a besoin périodiquement de prendre possession de corps humains qu’il finit par vider de leur énergie vitale. 

Sa seule vulnérabilité semble être le métal. 

Les X-men le traquent dans toute l’Irlande et finissent difficilement à en venir à bout après une bataille épique ou Phenix, Wolverine puis au final Colossus achèvent la redoutable créature. 

Le dernier volet de cette saga est consacré à Akron, monarque d’un autre monde dont la lumiére est assurée à partir d’une machine qui a besoin d’une énorme puissance d’énergie pour etre rechargée. 

Akron ne trouvant pas Thor, se rabat sur Tornade qu’il enléve en prenant par surprise les X-men. 

Ceux si suivent Akron dans son monde et affrontent toute ses troupes pour délivrer Tornade. 

Entre temps ils comprennent le fond des motivations d’Akron et finissent par conjuguer leurs pouvoirs pour aider Tornade à réalimenter la machine.

« X-men, l’intégrale, 1979 » est un très grand cru. 

Graphiquement parlant, on peut avancer sans crainte que si Kirby correspondait à la période de la préhistoire, Cockrum à celle du Moyen-Age, Byrne correspond assurément à celle de la Renaissance avec des dessins d’une beauté, d’une classe et d’une finesse exceptionnelles. 

Les scénario sont déjà fantastiques, car si l’affaire Moise Magnum n’a rien d’hors du commun (un brillant ingénieur rendu fou par le pouvoir qui prend en otage une nation), elle a pour conséquence le sacrifice du pouvoir du Hurleur qui traîne ensuite un terrible sentiment d’impuissance et d’inutilité pendant tout le reste de la série. 

La Division Alpha est une équipe presque aussi sympathique et attachante que les X-men, Arcade tueur psychopathe et inventif à la Joker est un charismatique adversaire quand au face à face avec Proteus il est d’un niveau proprement exceptionnel, plongeant chacun des X-men dans de grands troubles psychologiques. 

Outre ces merveilles on notera les premières passionnantes approches de séduction du Cerveau à l’encontre de Jean Grey, qui prenant l’apparence d’un magnifique gentilhomme, Jason Wyngarde, projette Jean dans un puissant monde d’illusions autour de l’époque du XVIII iéme siècle. 

Approches d’autant plus cruelles que dans le même temps Cyclope se détache de Jean en sortant avec Coleen Wing. 

En résumé « X-men, l’intégrale, 1979 » annonce déjà tout du chef d’œuvre à venir !

 

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