X-men, l’intégrale 1977-1978 (Chris Claremont, John Byrne)

 




X-men, l’intégrale 1977-1978 » marque une période cruciale dans l’histoire des X-men puisque cette période charnière voit le démarrage du duo Chris Claremont-John Byrne qui donna à la série ses plus belles aventures, emplies d’une folle créativité et d’une intense dramaturgie.

Mais tout d’abord, le dessinateur Dave Cockrum termine l’aventure entreprise lors de la saga précédente ou les X-men s’étaient fait capturés dans un château en Irlande par le criminel Tom Cassidy et son invincible associé le Fléau.

C’est l’insaisissable Diablo qui étant passé au travers des mailles du piège, parvient à libérer ses coéquipiers notamment le Hurleur qui projette son frère Cassidy dans l’eau glacée ce qui provoque l’arrêt instantané des hostilités avec le départ du Fléau parti secourir son ami.

De retour d’Irlande, les X-men sont cueillis par Magneto, qui a été libéré et rendu à la plénitude de ses facultés par le mystérieux Erik le Rouge.

Mais Magneto s’avère manipulé par Erik pour faire diversion afin que celui ci enlève Lilandra l’amie de Charles Xavier laissée sans défense à New York.

Les X-men comprennent la supercherie, rompent le combat avec Magneto mais arrivent trop tard pour empêcher l’enlèvement.

Erik a en effet trouvé un allié de poids en la personne de Firelord, ex héraut de Galactus investis d’immenses pouvoirs cosmiques, lui aussi manipulé pour tenir en respect le terrifiant pouvoir de Phénix.

Après une vivifiante incartade ou des répliques des anciens X-men issus de l’esprit  « maléfique » de Xavier s’affrontent les nouveaux, l’équipe se lance dans un voyage intersidéral sur Shi’ar afin de retrouver Lilandra.

Les X-men se heurtent à la garde impériale télécommandée par D’ken le propre frère de Lilandra qui convoite une sphère dont le pouvoir lui permettrait d’obtenir une puissance illimitée.

Le talentueux John Byrne est alors chargé de terminer ce space opéra épique ou Phénix dans un acte de bravoure folle, interfère avec la sphère endommagée pour resserrer le maillage cosmique de l’univers.

L’ équipe revient ensuite sur terre au propre comme au figuré pour vivre des aventures plus proches de nous ou Wolverine se trouve aux prises avec son ami Gardian, venu le récupérer pour le compte du gouvernement canadien.

Contre Colossus, le Hurleur et Tornade venus aider Wolverine, Gardian préfère renoncer et revenir plus tard avec la Division Alpha au grand complet.

Arrive ensuite une aventure nettement en dessous des autres ou sous le crayon du quelconque Tony Dezuniga les X-men affrontent le très moyen Warhawk, super soldat s’étant introduit dans leur manoir.

Fort heureusement, Byrne revient et le monde des X-men bascule une nouvelle fois dans des aventures de haute volée avec un redoutable piège hypnotique tendu par Mesmero qui parvient à manipuler leurs esprits pour les obliger à travailler dans un cirque.

Seule l’arrivée du sympathique Fauve permet de libérer les héros de l’emprise diabolique du maître des illusions.

Mais il s’avère par la suite que Mesmero n’était qu’un pion manipulé par un Magneto plus revanchard que jamais.

Le maître du magnétisme enlève les X-men dans une roulotte qu’il emmène jusqu’à une base secrète située en Antarctique.

Magneto vaincs les X-men et même Phénix dont le pouvoir fléchit subitement au plus mauvais moments.

Immobilisés sur des sièges les privant de leurs pouvoirs, les X-men sont sevrés par un robot nurse qui les infantilise comme ce qu’a pu vivre Magneto lui même lorsqu’il a été changé en nouveau né.

Cependant alors que privé d’ennemis à sa mesure, Magneto se déchaîne contre les bases militaires, les facultés de pickpocket de Tornade lui permettent de s’évader et de libérer ses amis.

L’affrontement qui suit est alors terrible, digne de figurer dans les annales de l’histoire des X-men.

Cette fois ces derniers combattent en équipe, brillamment coordonnée par Cyclope.

Il faut dire que l’immense pouvoir de Phénix contribue grandement à entamer la puissance de Magneto qui finalement préfère faire exploser se propre base plutôt que de se rendre.

L’histoire se termine donc de manière tragique avec le Fauve seul survivant portant Jean dans ses bras velus en pleine tempête de neige.

Alors qu’on croit que le Fauve et Jean sont les seuls survivants, on découvre avec ravissement que les autres X-men ont également échappé à la mort.

Ils redécouvrent par hasard la Terre Sauvage, pays préhistorique imaginaire gouverné par Ka-Zar sorte de Tarzan du monde Marvel.

Après un accrochage avec le redoutable Sauron, reptile volant voleur d’énergie vitale, les X-men aident Ka-Zar a vaincre Garok, homme de pierre s’étant proclamé dieu du soleil et souverain suprême de la Terre Sauvage.

Au cours de la bataille, Garok chute dans un précipice et Tornade rattrapé par ses vieux démons claustrophobes, renonce à la sauver.

Les X-men quittent donc la Terre Sauvage sur un fragile bateau pour tenter de rentrer vers la civilisation.

En conclusion ce « X-men, l’intégrale 1977-1978 » est une nouvelle fois de haute qualité.

Même si on peut dire que Dave Cockrum fait de l’honnête travail, il faut reconnaître que seul John Byrne parvient par ses dessins fins et puissants, à sublimer le talent de scénariste de Claremont et que les aventures réalisés par l’ancien dessinateur (le Fléau en Irlande, les débuts de l’aventure Shi’ar) sont loin de pouvoir rivaliser avec celle du nouveau maître.

L’épopée spatiale du Phénix entrant en phase avec une sphère du cosmos puis la terrible revanche de Magneto conduisant en Antarctique puis dans le pays imaginaire de la Terre Sauvage, constituent des merveilles qui font véritablement rêver le lecteur transporté dans un ailleurs incroyablement riche.

Des années incroyablement prolifiques !

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