Best of Rainbow (Rainbow)
Pour parachever la (petite) série d’articles rendant hommage à Rainbow, voici la critique du « Best of Rainbow » sorti en l’an de grâce 2000 dans la collection « the Millenium collection » recensant quelques classiques de la musique de ce bon vieux 20ième siècle.
Pour information dans cette collection figurent également des pointures comme Rod Stewart, The Who, Cream, Moody Blues, 38 Special ou les très quelconques Cinderella.
On le voit sur la pochette en noir et blanc, difficile de faire plus roots que cette bande de jeunes chevelus aux looks de hippies si ancrés dans les années 70.
Le best of commence par un incontournable classique, « Man on silver moutain » : tempo calme, presque tranquille mais transpirant à lui seul toute la magie poétique et la classe indéfinissable de ce groupe magique.
Chose a priori inconcevable, « Catch the rainbow » lui est pourtant supérieure, mais il est vrai que cette poignante ballade est sans doute l’une des plus belles choses que j’ai pu entendre dans ma vie (avec le « Dreamer deceiver » de Judas Priest).
Dio dépasse ici le cadre de l’humain et sa voix, son feeling et sa sensibilité couplés à une atmosphère apaisante de voyage spatial me bouleversent toujours quasiment jusqu’aux larmes.
J’aime en revanche moins « Stargazer » de l’album « Rising », au style trop emphatique et répétitif à mon goût.
Un extrait de live est alors brusquement inséré avec « Mistreated » , interminable blues agonisant ou Blackmore donne toute la libre mesure de son formidable talent guitaristique.
Belle illustration de multiples facettes de l’Arc en Ciel, le très rapide et orgasmique « Kill the king » et la longue ballade mélancolique « Rainbow eyes », tous deux très magnifiques.
La deuxième partie du disque bascule ensuite dans un répertoire que je connais moins voir pas, celui des années 80 enregistrés avec d’autres chanteurs que Dio.
Reprises de Russ Ballard, « Since you been gone » et « I surrender » chantés respectivement par Graham Bonnet et Joe Lynn Turner sont de formidables réussites, des tubes certes plus commerciaux mais éclatants de facilité et de vitalité.
L’incroyable pluie de tube continue avec « Stone cold » , impeccable classique du hard rock mélodique des années 80 chanté encore une fois par Turner qui fut pour moi le meilleur incarnation avec Joey Tempest d’Europe, de ce type de chant durant cette époque.
La fin du best of est cependant plus quelconque : « Power » fait plus penser à du Kiss correct mais pas renversant et « Streets of dreams » ronronne gentiment dans le style très gentillet et stéréotypé de l’époque.
En conclusion, si vous connaissez Rainbow de nom ou si comme moi vous aimez ce groupe mais que vous êtes frileux voir réticents pour écouter l’intégralité de sa conséquente discographie, ce « Best of Rainbow » peut constituer une excellente porte d’entrée pour vous faire une idée du style de musique pratiqué suivant les différentes périodes.
A l’arrivée, j’ai retrouvé avec plaisir les perles des années 70 avec Dio au chant, mais ai également été surpris par les quelques merveilles de la période Bonnet-Turner.
Un disque donc tout à fait recommandable et d’excellente qualité, frisant le sans faute.
Commentaires
Enregistrer un commentaire