Le tueur, tome 2, l'engrenage (Matz, Luc Jacamon)

 



 « Le tueur, tome 2, l’engrenage » de Matz (scénario) et Luc Jacamon (dessins) sort dans la foulée de son prédécesseur en 2000.

L’action se situe logiquement au Venezuela ou le tueur a investi l’argent qu’il gagne dans ses contrats à haut risques pour se faire construire une maison.

Mieux que cela, il semble également avoir une compagne, une superbe vénézuélienne à la peau ambrée.

Après quelques pages fleurant bon l’exotisme et l’érotisme de quelques étreintes dans des décors de plages paradisiaques, le tueur comprend par ses amis locaux qu’un homme blanc comme lui est venu pour poser des questions.

Ses vieux instincts de prédateur traqué se réveillent alors et le tueur prend à revers le policier français qui l’espionnait plutôt maladroitement dans la jungle.

Rendu fou de stress, le tueur massacre l’homme qui refuse de dire pourquoi il le piste et comprend après coup son identité de policier, Jean louis Laporte.

Le corps de Laporte est laissé dans la jungle ou les alligators finissent de faire disparaitre les traces du meurtre.

Cette découverte motive un retour à Paris et une visite impromptue à son patron-associé l’avocat Edouard de la Streille, censé couvrir ses arrières.

L’avocat ne semble pas au courant et l’entrevue ne donne rien.

Rendu méfiant, le tueur lui demande de récupérer son argent ce que l’avocat accepte de faire sous un mois mais lui propose un ultime contrat, l’élimination de Alain Ballorge, également avocat, alors en vacance aux sport d’hiver.

Le tueur accepte le contrat et se rend dans une station huppée des alpes.

Délaissant ses vieux principes, il entre en contact avec sa cible, un homme plutôt sympathique avec qui il lie amitié.

Les deux hommes skient et sortent ensemble, ce qui permet au tueur d’avoir une aventure avec une superbe blonde rencontrée dans une boite de nuit.

Pourtant en regardant les informations, le tueur comprend que sa cible n’est pas Ballorge, l’avocat de Martini, le premier homme qu’il a tué à Paris.

Il prend donc à la gorge le faux Ballorge, qui lui révèle avant de mourir électrocuté qu’il était chargé de l’éliminer.

Le tueur comprend que de la Streille l’a trahi et cherché à l’éliminer.

Bien qu’il n’en ait pas le cœur net, il met cette trahison sur le compte de l’appât de ses gains.

Il réagit donc en alligator, se rend chez l’avocat, le tue par pendaison en faisant croire à un suicide.

L’histoire se termine donc par un coup de fil du Venezuela pour la proposition d’une association avec un Colombien…

En conclusion, « Le tueur, tome 2, l’engrenage » est encore plus excitant que le premier tome qui avait pour mérite principal de poser le cadre et les personnages.

L’histoire se complexifie, avec plusieurs ramifications et le double jeu de certains personnages notamment l’avocat de la Streille, jadis recruteur et mentor du tueur.

Acculé, manipulé, le tueur calque ses réactions sur celles d’un prédateur solitaire survivant de la préhistoire, l’alligator.

Il ne tue donc plus par raisons professionnelles mais pour survivre et éliminer des menaces comme le policier, l’autre tueur ou son maitre.

Sur le plan artistique, « Le tueur, tome 2, l’engrenage » surpasse encore par sa beauté le premier tome avec un festival de couleurs et d’érotisme entre la beauté tropicale du Venezuela (et un fantasme de gringo pour les superbes sud américaines) et la splendeur nordiques de la haute montagne alpestre avec clubs chics à la clé.

Tous les ingrédients sont donc en place, (scénario, action, sexe) pour donner plus de densité à l’histoire et ferrer inéluctablement le lecteur avide de connaitre la suite…

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