Node to the old school (Armored Saint)

 



Alors que fidèle à sa légende médiévale on le croyait plongé en hibernation pour au moins une bonne dizaine d’années, Armored Saint surprend ses fans en sortant en 2001 une double compilation d’anciens titres agrémentés de quelques nouveautés et autres raretés intitulé « Nod to the old school ».

Avec son livret sympathique retraçant les premiers pas du groupe dans une salle de classe forcément « vieille école », l’album démarre  avec l’inédit « Real swagger » .

C’est puissant, solide, carré, sans fioriture ni esbroufe, bref du pur Armored Saint dans le texte.

Plus intéressant est « Unstable » car alternant couplets féroces et refrains aériens propres à la relaxation des neurones.

John Bush livre ici une performance vocale extraordinaire.

Le troisième éclat est une version reliftée du « March of the Saint » datant de la préhistoire (1984).

Encore une fois c’est très propre, trés bien executé et pas forcément digne d’un immense intérêt.

Plus intéressant en revanche l’inédit « Day of the eagle », mid tempo rock formidablement enthousiasmant qui donne envie de chanter à tue tête dés le réveil et surtout la superbe (et originale !) reprise planante du « Never satisfied » de Judas Priest, morceau rarissime réussissant l’exploit d’au moins égaler l’original des British Metals Gods.

Le (Sylvia ?) Saint continue de surprendre divinement avec une agréable version acoustique et rocailleuse de « Tainted past » .

Deux petit live pour varier les plaisirs,  l’explosif brulot « After me, the flood » et le solide « Creepy feelings » tirés tous deux de la tournée US de l’album « Revelations ».

Le groupe sort alors de ses tiroirs poussiéreux quatre raretés datant de leur premier EP paru en 1983, « Lesson well learned » , l’obscur « Stricken by fate » et le très Maidenien « On the way » heavy corrects mais sans grande envergure, « False alarm » au refrain plus entêtant.

Cette période ne sera pas forcément la plus exaltante artistiquement parlant mais aura le mérite de poser les bases d’une futur carrière alors balbutiante.

Viennent ensuite les démo ’88-89 du toujours très emballant « Reign of fire » , de « Betty ‘79 » sorte de pseudo transition instrumentale pompée sur AC/DC, d’un très pugnace « People » avant de terminer sur trois authentiques pierre précieuses.

Puissants, groovy et rythmés, « Get lost », « Nothing between the ears » imposent le coté charismatique du groupe s’appuyant sur des riffs en acier trempé et des refrains quasi irrésistibles.

Dernier titre du premier CD, « Pirates » est sans nul doute un pur chef d’œuvre de folles cavalcades heavy à en perdre haleine.

Il paraît inouïe que cette merveille heavy rock n’est jamais vue le jour et n’ait jamais dépassé le statut de démo.

Déjà passablement rassasié par cette excellente première galette au miel, le fan glouton se jette néanmoins éperdument sur la deuxième contenant pas moins de quatre vidéo d’époque de nos héros casqués du heavy metal.

Si « Long before I die » et « March of the Saint » ne sont que des plaisantes versions live et récente de ces titres ancestraux, « Symbol of salvation » et surtout le magique « Last train » sont d’authentiques vidéo clips très professionnels ou nos alors jeunes chevelus se donnent à fond.

Le reste oscillant entre couvertures d’album et histoire du groupe est plutôt à l’avenant.

En conclusion, ce « Nod to the old school » s’avère au final un éblouissant cadeau pour les fans.

Très varié, il contient un assortiment de raretés revisitées, de démo quasi oubliées, de live fracassants et de nouveaux titres d’excellente facture.

La cible est atteinte, le fan comblé, ravi.

Indispensable pour tout amoureux du groupe et amateur de heavy de tradition (mon con)

Finalement la vieille école du heavy metal peut encore donner des leçons à plusieurs générations de jeunes apprentis branleurs de manches.

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