Spider-man, l’intégrale, 1968 (Stan Lee, John Romita Sr)

 




Spider-man toujours dans « Spider-man, l’intégrale, 1968 » avec le duo gagnant de la série à l’époque Stan Lee au scénario et John Romita Sr au dessin.

La fin des années 60 et tout particulièrement l’année 1968, voit la montée d’intenses mouvements de contestations politiques contre les gouvernements des principaux pays occidentaux.

Fidèle à son époque, Spider Man intégrera ce contexte historique mouvant mais par touches progressives.

Le début de l’intégrale commence de manière bien classique.

Devenu amnésique, Spider Man est exploité par son vieil ennemi le Docteur Octopus qui l’utilise comme sous fifre pour dérober un isotope nucléaire dans une base de l’armée américaine afin de compléter une arme annihilant tout forme de mécanisme appelée le nullificateur, précédemment volée par Octopus.

Au cours de sa mission, Spider Man retrouve progressivement des lambeaux de sa mémoire et sa conscience de super héros finit par lui faire réaliser de la duperie de son nouvel employeur.

Spider Man se rebelle contre Octopus et après une lutte intense, le capture et le livre à l’armée américaine.

Après cette aventure, Spider Man erre dans New York à la recherche de son passé tandis que la disparition de son alter ego Peter Parker provoque une vive inquiétude chez ses proches notamment Gwen et Tante May.

Spider Man affronte ensuite Ka-Zar manipulé par Jonah Jameson dont la haine ne cesse de croître contre le monte en l’air.

Ka-Zar, personnage ridicule trop fortement inspiré de Tarzan ne constitue pas un challenger trés valable.

Jameson poursuit sa croisade obsessionnelle et recrute à nouveau Smythe, un savant fou ayant crée un robot spécialement conçu pour vaincre l’homme araignée.

Mais Smythe désirant tuer Spidey et Jameson seulement le capturer entrent en conflit ce qui permet à Spider Man de détruire un robot et de se tirer d’une situation délicate.

Par la suite Spider Man affronte de nouveau son vieil ennemi le Caïd, parrain du crime, au corps d’obèse et à la force hors du commun.

Le Caïd à mis au point un système de lavage de cerveau qui lui permet de contrôler la volonté de ses victimes comme le capitaine Stacy, père de Gwen.

Parker doit donc lutter pour arrêter le Caïd tout en protégeant Stacy.

Il parvient à battre le Caïd, à sauver Gwen et à libérer Stacy de l’influence du lavage de cerveau.

Après cette aventure haletante, s’ensuit une courte récréation autour de Médusa, reine de la race des Inhumains à l’immense chevelure vivante, venue étudier les humains en se faisant embaucher pour faire de la publicité pour une marque de laque capillaire (!)

Par un quiproquo assez poussif, Medusa affronte Spider Man avant de comprendre qu’elle a été manipulée par le directeur de l’agence de shampoing (!)

L’épisode suivant voit les deux  criminels appelés Vautours régler leurs comptes, Blackie Drago ayant usurpé le costume d’Adrian Toornes, Vautour original.

Toornes ayant établi sa suprématie, attaque ensuite comme un enragé un Spider Man affaibli et blessé à un bras qui frôle la défaite de très prêt.

Inconscient et victime de sa mauvaise réputation, Spider Man est arrêté par la police et emprisonné.

Il reprend ses esprits et déjoue une mutinerie ayant capturé le capitaine Stacy décidément victime idéale de cette intégrale.

Spider Man affronte par la suite Mysterio, le maître des illusions qui lui donne l’impression d’être réduit à la taille d’un insecte prisonnier d’une fête foraine miniature.

Dans cet épisode Spidey guidé par son sixième sens surmonte les illusions pour vaincre Mysterio.

La dernière partie de l’intégrale est sans nul doute la plus intéressante à mes yeux.

Peter Parker se plonge dans son passé et cherche à faire la lumière sur la mort des ses parents, espions américains considérés comme traîtres à leur pays et  morts dans un mystérieux accident d’avion en Algérie.

Parker veut savoir si ses parents étaient réellement des traîtres à leur pays et se rend en Algérie ou il se heurte au terrible Crane Rouge, chef d’une organisation d’espions nazi.

Au cours d’une enquête passionnante et exotique, Spider Man apprend que ses parents avaient infiltré le mouvement de Crane Rouge et que celui ci les ayant découvert les avait fait disparaître.

Spider Man ne peut vaincre un ennemi aussi retors que Crane Rouge mais il parvient à apporter la preuve de l’innocence de ses parents sur l’accusation de trahison.

Il peut donc quitter l’Algérie le cœur en paix.

« Spider-man, l’intégrale, 1968 » bien que d’un niveau globalement tout à fait honnête, n’est pas pour moi le meilleur cru des aventures du Tisseur de Toile.

Si les dessins de Romita secondé par Don Heck sont de très bonne facture, les affrontements contre le Docteur Octopus et le Caïd sont trop classiques pour être pleinement intéressants.

Celui contre le Vautour, ennemi que j’ai toujours trouvé d’un petit calibre, est en revanche plus intense et dramatique en raison de la vulnérabilité du héros au moment de la bataille.

Coté privée, cela stagne un peu, Parker se rapprochant toujours plus de la belle Gwen Stacy et de sa famille, composée essentiellement de son vieux père, capitaine de police à la retraite.

Il est à noter la similitude entre la situation de Parker très liée à la santé fragile de Tante May et celle de Gwen, liée elle à un père âgé finalement assez vulnérable.

Cette intégrale vaut donc surtout pour moi par l’épisode ou Parker fait la lumière sur la mort de ses parents en Algérie.

Commentaires