Les Babas Cool (Françis Leterrier)

 



Encore un petit clin d’œil au cinéma français des années 80 et à la troupe du Splendid avec « Les Babas Cool » ou « Quand tu sera débloqué, fais moi signe » de François Leterier sorti en 1981.

L’histoire est on ne peut plus simple, alors qu’il fait route pour remonter à Paris, Antoine Bonfils (Christian Clavier)  un jeune cadre commercial tombe en panne en pleine campagne provençale et fait la connaissance de Aline (Marie-Anne Chazel) , belle jeune femme membre d’une communauté hippie vivant en autarcie quasi complète.

Antoine comprend vite tout l’avantage qu’il peut tirer de cette ambiance de totale liberté sexuelle et en profite pour coucher avec Aline et séjourner quelques jours dans la communauté.

Son escapade terminée il remonte à Paris mais comprend que sa femme a découvert le pot au rose ce qui provoque une séparation.

Les vacances d’été arrivant, Antoine décide de redescendre dans la communauté hippie pour retrouver Aline mais à sa grande surprise, une fois sur place, il découvre la totalité des membres de la communauté.

Le coté humoristique du film repose entièrement sur le décalage entre une communauté d’illuminés vivant hors du temps et Antoine, parisien hypocrite qui n’est venu ici que pour profiter de l’ouverture …d’esprit des femmes hippies.

La communauté est dirigée par Blaise (Philippe Léotard), qui se veut un grand auteur, un intellectuel et crée des pièces de théâtre «engagées » qu’il joue devant des villageois des campagnes environnantes.

Adepte de l’hindouisme, Alexandra (Anémone) est une douce-dingue qui vit dans son monde composé de prières, de privations et ne rêve que de grand départ à Katmandou.

Gilles (Martin Lamotte) est un  activiste politique, éleveur de chèvre qui servira de guide à Antoine pour décrypter les codes de la communauté.

Jean-Pierre (Philippe Bruneau) et Marie Jo (Claire Magnin) forment un hilarant un couple libéral partouzeur multi ethnique qui se chamaille autour de l’éducation de leur affreux petit garçon Olivier (Mathieu Ortolan).

Quand Aline revient dans la communauté elle n’est pas seule mais accompagné de Francis (Patrick Fierry) un grand et beau guitariste dont elle semble très éprise ce qui contrarie tous les plans d’Antoine qui va tout faire pour évincer son rival et regagner Aline.

On prend un grand plaisir à voir la satire des us et coutumes des hippies, entre leurs productions artisanales vendues sur les marchés, leur pièces de théâtre ringardes, leur manifestations engagées ou ils ramassent des coups et surtout leur pseudo liberté sexuelle qui aboutit en réalité à d’interminables conflits et crises de jalousie.

Je dois avouer surtout avoir eu un faible pour Philippe Bruneau, grand couillon moustachu sans autorité se faisant rabrouer en permanence par sa propre femme et son affreux mouflet, Anémone hilarante en godiche new age, et les manœuvres faux culs d’Antoine pour éliminer un rival plus beau et plus artiste que lui.

En conclusion, « Les Babas Cool » est un savoureux film de bande aux répliques hilarantes et acérées nées de la plume de Martin Lamotte et de Philippe Bruneau.

Même si moins rythmé ou percutant que « Les bronzés » ou que « Le père Noël est une ordure » , ce film recèle néanmoins l’humour satirique propre à la troupe du Splendid.

Il faut dire également que au début des années 80 le mouvement hippie s’était considérablement essoufflé et que le terrain était tout à fait propice à la moquerie autour de quelques illuminés éleveurs de chèvres.

« Les Babas cool » est un film à regarder dans un déluge de rires en famille un soir d’été en vacance dans le Sud autour d’une bonne grillade en dégustant un pastis frais !

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