Spider-man, l’intégrale 1969 (Stan Lee, John Romita Sr, John Buscema)

 



C’est dans « Spider-man, l’intégrale 1969 », que les évènements politiques et historiques de la fin des années 60 commencent à entrer dans la vie du jeune étudiant Peter Parker.

Dans ce processus d’évolution, John Romita Sr va céder la place à John Buscema au dessin, Stan Lee conservant la main mise sur le scénario.

« Spider Man, l’intégrale 1969 », commence par un énième retour de l’increvable Caïd, quelque peu suremployé à l’époque.

Ici le parrain de la pègre décide de voler une tablette d’origine antédiluvienne réputée offrir d’extraordinaires secrets à celui qui parviendra à la déchiffrer.

La tablette est exposée à la faculté de science ou étudie Parker mais celle ci est le siège de violentes manifestations étudiantes dirigées contre le doyen de l’université qui refuse de céder un emplacement pour construire de nouveaux logements universitaires, préférant le réserver pour d’anciens étudiants aisés.

Parker fait la connaissance d’un jeune étudiant noir  Randy , fils de Robbie Robertson, rédacteur au Daily Bugle.

Complexé par la réussite de son père, Randy adhère aux mouvements de revendications raciales de l’époque dont le plus connu et le plus violent était les Black Panthers.

Profitant du trouble généré par les manifestations, le Caïd et ses hommes volent la tablette.

Spider Man intervient, récupère la tablette et après une bataille acharnée, défait une nouvelle fois le Caïd qui parvient toutefois à s’évader de prison.

Par la suite, John Buscema prend le crayon et provoque un affrontement entre Spidey et le mutant Vif Argent, capable de se déplacer à des vitesses surhumaines.

Vif Argent espérant capturer Spider Man et le livrer à la police pour réhabiliter son image publique, est un adversaire sérieux pour le Tisseur qui finit néanmoins par résoudre la problème de son insaisissabilité.

Le Shocker, criminel de seconde zone doté de bracelets capables de générer des ondes vibratoires, récupère la tablette que Spider Man avait caché chez Stacy, avant d’être assez facilement arrêté.

Avant cela il parvient à mettre la tablette en lieu sur chez une de ses amies.

Mais la Maggia, organisation criminelle commandée par un vieux parrain du nom de Silvermane, entre en lice et envoie un de ses hommes de main, Marko au surnom ridicule d’homme montagne récupérer ladite tablette.

Silvermane force alors le docteur Connors (alias le Lézard) à la déchiffrer sous la pression d’un enlèvement à l’encontre de sa famille.

Connors décrypte les secrets de la tablette et crée un élixir de jouvence qui fait rajeunir Silvermane.

Mais le processus étant continu, Silvermane ne cesse de rajeunir jusqu'à disparaître dans le néant.

Par la suite, le docteur Connors se transforme en Lézard son alter égo bestial, et se déchaîne aveuglément sur la ville.

Spider Man allié pour l’occasion avec la Torche Humaine, parvient à arrêter le Lézard tout en ménageant le Docteur Connors, et à inverser la transformation pour le rendre à nouveau humain.

Il affronte ensuite le Rôdeur, jeune et ingénieux homme noir, qui par désir de s’affirmer choisit la voie du crime en se confectionnant un costume et quelques armes comme des bracelets à gaz ou lanceur de balles.

Le Rôdeur n’étant pas un criminel endurci est rapidement maîtrisé par le Tisseur qui se montre clément et pédagogue envers lui.

Le dernier épisode mettant Spidey aux prises avec un redoutable télépathe du nom d’Homme Artificiel est le plus étrange du lot.

Spider Man se retrouve attaqué et psychiquement contrôlé, contraint de se rendre à la Nouvelle Orléans ou il échappe par miracle à la un ennemi contre lequel ses pouvoirs ne lui sont d’aucune aide.

« Spider-man, l’intégrale 1969 » est dans la moyenne des aventures du monte-en-l’air.

L’épisode à rebondissements autour de la tablette permet de mettre en scène de nombreux ennemis du Tisseur, certain de premier rang comme le Caïd ou le Lézard, d’autres plus anecdotiques comme le Shocker et enfin certains franchement minables comme Marko ou même Silvermane.

On appréciera l’élégance et le raffinement du style de Buscema, plus élaboré que celui de Romita mais il manque à cette intégrale un épisode marquant pour être totalement enthousiasmante !

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