Blade (Stephen Norrington)
Les tentatives d’adaptations cinématographiques de comic books ne datent pas d’hier puisque « Blade » de Stephen Norrington date déjà de 1998.
Assez ironiquement le film eut beaucoup plus de succès que la confidentielle bande dessinée de Marv Wolfman et de Gene Colan crée dans les années 70 pour Marvel.
Avec « Blade » on se situe dans une énième réutilisation du mythe du vampire, mais adaptée à un public jeune, citadin, branché, noir et traumatisé par le succès tonitruant d’un petit film nommé « Matrix » un an plus tôt.
Dans une atmosphère underground de grande ville américaine de la fin des années 90, le film de Norrington raconte la lutte des hommes contre leurs irréductibles prédateurs vampires qui forment une sorte d’organisation cachée présidée par des chefs de clans.
Pour survivre, les humains ont un allié de poids, Blade (Wesley Snipes) lui même à moitié vampire, qui pour venger sa mère mordue à sa naissance, s’est lancé dans une croisade ou il est épaulé par Whistler (Kris Kristofferson), un vieux scientifique qui l’aide à se régénérer et à lui confectionner ses multiples armes.
Blade dispose d’une force et d’une agilité surhumaine, il maîtrise les arts martiaux et possède un attirail composé d’arme à feux à balles en argent, d’étoiles, d’une armure et d’un sabre japonais à lame en titane.
Mais sa condition de semi vampire ne présente pas que des avantages puisqu’il est sensible au rayonnement solaire et doit régulièrement s’alimenter en petite dose de sang pour survivre.
L’histoire met en scène l’émergence d’un jeune vampire Deacon Frost (Stephen Dorff) qui cherche à prendre le pouvoir au sein de sa confrérie et à devenir la Magra, une sorte de dieu du sang vampire en invoquant un rituel magique ancestral.
Frost ayant mordu la mère de Blade est considéré par ce dernier comme son ennemi personnel qui a donc toute intérêt à l’empêcher d’arriver à ses fins.
Au cours de la féroce lutte contre les sbires de Frost, Blade sauve de la mutation une jeune médecin nommée Karen Janson (N’Bushe Wright) qui met ses compétences à son service pour créer un sérum destructeur de vampire.
Nanti de cette précieuse arme Blade se lance à l’assaut des rêves de toute puissance de Frost …
En conclusion, malgré mon proverbial engouement pour les comic books, je ne suis pas parvenu à m’intéresser à « Blade ».
Certes le très musculeux et athlétique Wesley Snipes possède un look d’enfer oscillant entre la panoplie sado maso de Keanu Reeves dans « Matrix » et le total look agent de sécurité-maitre chien de grande surface mais cela serait oublier son jeu d’acteur qui confine au néant absolu.
Frost dans le rôle du jeune loups ambitieux est un ennemi qui ne fait pas peur, ses sbires affleurent le niveau zéro comme le ridicule Quinn en caricature de rocker débile ou Mercury dans le rôle de la tueuse sexy-potiche docile.
Le scénario basique assure le minimum syndical avec de fort relents de déjà vu, quand aux effets spéciaux et aux scènes d’actions, ils paraissent bien fades comparés à ceux de « Matrix » .
Le film eut néanmoins un succès colossal, relançant pour quelques années la carrière bien moribonde de ce pro du film d’action de série B qu’est Snipes et redonnant un grand coup de jeune au mythe du vampire.
Pour ma part, trop branché, techno et urbain, « Blade » ne contient pas l’aspect gothique, romantique et érotique qui a toujours fait le charme des films de vampire.
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