Long live rock 'n' roll (Rainbow)

 



Rainbow sort son troisième et dernier album  avec Dio au chant « Long live rock ’n’ roll » en 1978.

Pour la dernière fois, le mini chanteur à la voix d’airain fait équipe avec ses coéquipiers Richie Blackmore et Cozy Powell avant que le groupe n’implose dans une violente tempête d’ego surdimensionnés.

En 1978, Bob Daisley remplace Jimmy Brain à la basse et David Stone Tony Carey aux claviers.

Le disque commence d’excellente manière avec  « Long live rock ’n’ roll », mid tempo chaud et dynamique au refrain aussi flamboyant qu’entraînant qui donne envie de chanter à tue tête.

Après cet ode convaincante à la magie du rock, l’Arc en Ciel retrouve son coté emphatique et mystérieux sur « Lady of the lake ».

La rythmique est assurée, la guitare de Blackmore glisse, le clavier lance sur orbite des refrains sublimés par un Dio plus inspiré et lyrique que jamais.

« L.A connection » est du même calibre que le titre d’ouverture, « larger than life » comme la ville de Los Angeles à laquelle il rend hommage.

Je me rappelle que lors de ma première est vraisemblablement unique visite à la cité de anges, ce morceau fiévreux et intense me hantait continuellement.

Retour du Rainbow baroque et épique sur « Gates of Babylon », titre fleuve de prêt de sept minutes très influencé par l’Orient.

Puissance, intensité et démesure le caractérisent.

Jusqu’alors cet album est un sans faute mais « Kill the king » morceau le plus hai de Stephan Bern et de Thierry Ardisson, révèle tout sa puissance avec un irrésistible tempo supersonique précurseur d’un heavy metal beaucoup plus rentre dedans à la Judas Priest.

Plus de trente ans après sa création, « Kill the king » demeure un classique indéboulonnable du hard rock et est encore régulièrement joué et repris.

On calme le jeu avec « The shed(subtle) » , mid tempo lourd et heurté qui reste moins inspiré et fluide que ses prédécesseurs.

Bien que rapide et enlevé, « Sensitive to light » manque également d’inspiration.

Le disque se termine sur « Rainbow eyes » , très longue, triste et douce ballade caressée telle une brise divine par la voix magique d’un chanteur d’exception.

En conclusion, si j’avais été réservé sur « Rising », je ne peux que succomber devant la magie de cet autre petit disque (par la durée ) qu’est « Long live rock ’n’ roll ».

Plus direct, efficace et épuré que son prédécesseur sans pour autant verser dans la facilité ou la médiocrité, « Long live rock ’n’ roll » est un indémodable classique du hard rock des années 70 qui enchantera encore plusieurs générations d’archéologues du rock.

Alors certes le groupe, possession exclusive de Ritchie Blackmore, continuera par la suite sans son Maître Chanteur Dio, mais pour les puristes, ce sont bel et bien ces trois premiers albums et les lives apparentés qui resteront comme le sommet de ce bref mais plaisant Arc en Ciel musical venu d’Angleterre.

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