La dernière maison sur la gauche (Wes Craven)

 



Sorti en 1972, « La dernière maison sur la gauche » est le premier film de Wes Craven, considéré comme l’un des maîtres de l’horreur.

L’histoire se déroule aux États-Unis au tout début des années 70.

Mari (Sandra Cassel) et Phyllis (Lucy Grantham) sont deux belles jeunes femmes habitant chez leurs parents dans la campagne du New Jersey, prêt de New York.

Mari s’apprête à fêter ses 17 ans et ses parents les Collingwood lui préparent une belle fête d’anniversaire dans leur maison de banlieue.

Mais à cette époque, nous sommes en plein mouvement hippie et les deux jeunes femmes alors en plein désir d’émancipation sexuelle décident de partir à l’aventure dans les bas quartiers de New York pour s’acheter un peu d’herbe.

Malheureusement pour elles, elles tombent sur un groupe de dangereux évadés composé de trois hommes Krug (David Hess), Weasel( Fred J Lincoln), Junior (Marc Sheffler) et d’une femme Sadie (Jeramie Rain).

Krug peut être vu comme le chef et le pire de la bande.

Brutal et pervers il est capable de tout pour satisfaire ses plus bas instincts.

Il exerce une domination psychologique sur son jeune fils Junior, maillon faible du groupe mais rendu complètement dépendant à la drogue.

Weasel est un type également pervers mais à un degré moindre par rapport à Krug.

Il est par contre sadique et adore torturer les gens au couteau.

Sadie est une femme vulgaire elle aussi très perverse et sadique mais un peu à la traine par rapport aux hommes.

Prisonnière de cette bande de fous dangereux, les deux jeunes filles vont vivre un atroce calvaire dans la foret.

Après avoir été humiliée, violée puis torturée, Phyllis qui parvient contrairement à Mari à conserver un fort esprit de rébellion, va tenter de s’enfuir.

La traque dans la foret est assez abjecte et particulièrement cruelle puisque c’est lorsqu’ elle croit être enfin parvenu à trouver de l’aide que Phyllis est rattrapée par ses bourreaux et atrocement assassinée.

Craven flirte avec l’horreur absolue, arrêtant juste sa caméra avant les scènes les plus insupportables mais en montrant déjà bien assez pour révulser.

Malgré une tentative pour amadouer Junior, la douce Mari subira un sort analogue et finira tuée par balles dans la rivière après avoir été tailladée et violée.

Alors que devant l’incompétence de flics ridicules on croit que la bande va s’en tirer en toute impunité, le sort les conduit à trouver refuge dans la propre maison des Collingwood.

Ces derniers morts d’inquiétude pour leur fille chérie, ne tardent pas à faire le rapprochement avec les tueurs et décident de se faire vengeance eux même.

La maison des Collingwood devient donc un piège pour les tueurs et une lutte sanglante s’entame alors dans un univers clos.

En conclusion, « La dernière maison sur la gauche » est l’un des rares films d’horreur que j’ai vu qui m’ait vraiment mis mal à l’aise en raison de son réalisme et de sa cruauté malsaine.

Peu de limite pour Craven, aussi bien dans la torture de jeunes hippies innocentes que dans la vengeance brutale des parents courroucés.

On ne peut s’empêcher à la secte de Charles Manson responsable d’un carnage auprès de l’épouse de Roman Polanski dans les années 60, on pense aussi à « Délivrance » de Boorman paru à la même époque pour le coté nature et torture et bien sur à un degré moindre  à « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hopper.

Un peu à l’instar d’« Orange mécanique », la musique très proche de Beatles et du rock psychédélique de l’époque est en complet décalage avec la dureté des scènes.

« La dernière maison sur la gauche » est un film interdit au moins de 16 ans, qui fut censuré en Grande Bretagne pendant prêt de 30 ans.

Un film dérangeant, souvent insoutenable donc et à ne pas mettre devant tous les yeux.

L’archétype du parfait film d’horreur, de celui qui vous hante toute votre vie durant.

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