Le tueur, tome 5, la mort dans l'ame (Matz, Luc Jacamon)
En 2003, Matz et Jacamon donnent vie au cinquième volume de leur série avec « Le tueur, volume 5, la mort dans l’âme ».
Cette fois les évènements s’accélèrent et le tandem Mariano-tueur décide d’approcher le riche médecin corrompu Biscay au travers de sa jeune maitresse, une sculpturale ex mannequin blonde appelée Rachel Cartier.
Mariano se charge de séduire la belle, en usant de ses ressources financières et de son charme latin.
Il y parvient avec une relative facilité et obtient toutes les informations lui permettant de localiser Biscay.
Malgré son haut dispositif de sécurité, le vieux médecin est finalement capturé à domicile par un commando colombien et détenu ensuite afin d’être questionné sur les réelles motivations l’ayant amené à vouloir doubler le parrain colombien.
Soumis à la pression, Biscay révèle que le trio Martini-Jouen-Biscay a tenté de s’associer avec un puissant homme d’affaires allemand appelé Henry Worms dont les relations auprès du ministères de l’intérieur garantissaient une certaine impunité au trafic des trois hommes.
Pour un million d’euros, le tueur accepte de tuer Worms pour le compte du parrain colombien.
Il épie soigneusement sa cible, guettant le moment propice ou son dispositif de sécurité se relâchera afin d’offrir la faille tant attendue.
Mais entre temps, le tueur touché par les problèmes de son ami policier Antoine et poussé par sa compagne, décide avec ses amis colombiens de faire une descente dans une cité parisienne afin d’éliminer les dealers le poussant par leur faux témoignages à quitter la police.
Puis les choses s’accélèrent, Mariano exécute froidement Rachel tandis que le tueur, doté d’un fusil tirant des balles en téflon à la nitroglycérine fait exploser la voiture de Worms.
Biscay est finalement malgré ses supplications lui aussi exécuté et le tueur part donc se mettre à l’abri en Amérique du sud ou il retrouve sa compagne pour tenter de mener une nouvelle vie.
En conclusion, « Le tueur, volume 5, la mort dans l’âme » constitue sans doute le point d’orgue du premier cycle des aventures de ce tueur solitaire, froid et cynique.
Dans ce volume, l’homme aidé de ses puissants amis colombiens, éradique les racines de ses ennemis, de puissants hommes d’affaires français et allemands se considérant à tort comme intouchables.
Nous avons donc affaire à une sordide affaire de règlement de comptes entre voyous haut de gamme.
De manière plus intéressante, le tueur tout en maintenant son individualisme forcené révèle un semblant d’humanité en intervenant pour aider son ami policier brisé ou en s’attachant de manière durable à sa compagne vénézuélienne qui conserve malgré tout un rôle de second plan dans l’histoire (en effet elle n’a toujours pas de nom au bout du cinquième tome !).
Pour le reste, on appréciera le style toujours fin, soigné et élégant de Jacamon.
Une manière donc de conclure (temporairement !) une série originale et diablement efficace.
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