La rage au poing (Alessandro Crippa, Alberto Ponticelli)
Délaissons un peu le monde du comic book Marvel-DC pour bifurquer sur « La rage au poing » du duo italien Alessandro Crippa (scénariste) et Alberto Ponticelli (dessinateur).
Sorti en 2007, « La rage au poing » raconte le destin particulièrement éprouvant de Paulinho Cavalera gamin des favelas brésiliennes, qui en plus de son horizon de misère et de délinquance se voit affublé d’un handicap après que son père l’ait estropié d’une main dans un accès de colère.
Avec pareil environnement, Paulinho rapidement dans la petite délinquance avec ses associés Andreas et Diego.
Le quotidien de Paulinho est alors partagé entre deals hasardeux, relations monoparentales déstructurées et concerts de thrash metal brésilien pour évacuer son trop plein d’agressivité.
Son seul compagnon d’infortune est Pelé, un chien des rues de race pitbull qui lui tient compagnie.
Mais Paulinho est un impulsif, un révolté qui supporte mal l’autorité d’Andreas.
Il décide alors Diego à se révolter contre le patron d’Andreas ce qui provoque une expédition punitive de celui-ci.
Skinhead brutal au physique musculeux, Andreas se venge de la rébellion de ses anciens associés en tuant Pelé ce qui affecte beaucoup Paulinho.
Dès lors, le jeune homme se sachant menacé de mort est contraint de fuir vers une autre métropole.
Réduit à l’état d’errance, il est repéré au cours d’une bagarre de rue par Horacio, un entraineur borgne de Vale tudo, art martial mixte mélangeant boxe thai, jiu-jistu et lutte.
Paulinho est entrainé à la dure par Horacio qui l’aide à développer un style de combat particulier basé sur les techniques de jambes.
Les blessures sont fréquentes à la salle d’entrainement mais Paulinho n’à rien à perdre et fait preuve d’une rage intérieure telle qu’il atteint un niveau suffisant pour disputer ses premiers combats clandestins.
Paulinho remporte un première série de victoires et a bien du mal à ne pas sombrer dans les plaisirs faciles (prostituées et drogues).
Heureusement Horacio le rappelle à ses devoirs et à la discipline, seule porte de salut pour rester performant dans ce monde brute.
Le grand jour arrive pour Paulinho qui se voit proposer un combat officiel à Mexico contre un adversaire appelé le Kaiser, en réalité son ancien ennemi Andreas parvenu à une grande notoriété dans le petit monde du free-fight.
Alors que les paris montent, Paulinho ne peut contrôler sa haine et finit par tuer son adversaire.
Il tient sa vengeance mais est emprisonné.
Au cours de son séjour, il apprend que Horacio a manipulé Paulinho en pariant sur le Kaiser lors du combat.
Fou de rage, Paulinho s’échappe au culot et retrouve Horacio à la salle de sport.
L’explication est embrouillée, Horacio révélant qu’il a orienté tous les paris sur le Kaiser pour finalement parier sur lui et rafler ainsi toute la mise qu’il a mis en sécurité dans la salle, payant finalement le prix de son deuxième œil le tour qu’il avait joué aux maffieux.
Incapable de se raisonner Paulinho le tue sans que son ancien mentor ne résiste, acceptant en apparence son destin et faisant prendre conscience à Paulinho qu’il a pu se délivrer de l’obsession contre son père responsable de son infirmité.
Ayant hérité de l’argent des paris et de la salles de sport d’Horacio, Paulinho termine donc seul mais apaisé avec un but potentiel dans l’existence, poursuivre l’œuvre de son mentor.
En conclusion, « La rage au poing » est un livre abominablement violent à vivement déconseiller aux âmes sensibles.
Tout en effet n’est que chaos, violence exacerbée, désespoir et corruption du monde entre gangsters, prostitués, pratiquants et organisateurs de free-fight évoluant dans un univers sale, dur et misérable.
Pour rattraper le coup, on remarquera les style unique et visuellement très beau de Alberto Ponticelli qui parvient à animer cette bestiale histoire de combats libres exutoires ne volant pas bien haut.
Tout ceci demeure toutefois insuffisant pour me rendre cette lecture assez attractive.
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