Bronx (Olivier Marchal)

 



En 2020, Olivier Marchal cède aux sirènes des plateformes en ligne et sort « Bronx » sur Netflix.

Malgré son titre, « Bronx » est un polar « bien de chez nous » se déroulant à Marseille.

L'histoire, emberlificotée en diable, narre une classique guerre de clans qui abouti à une sanglante fusillade dans un club.

Le principal visé par un clan corse, Nadal (Francis Renaud) en réchappe pourtant et Pierre Rizzo (Jean-Pierre Sanchez) un des membres du commando, blessé par balles, est laissé sur place.

Tentant de se mêler aux victimes, il est rapidement identifié par le commandant Richard Vronski (Lannick Gautry) chef d'équipe de la BRI qui doit pourtant céder l'interrogatoire à Costa (Moussa Maaskri) de la BRB.

Durant cet interrogatoire à huis clos, Rizzo fait chanter Costa qui semble être un policier ripoux et celui-ci l'abat en simulant une bagarre ayant mal tourné.

Le clan Mazzarano-Bastiani pleure cette mort mais la brigade de Vronski intervient durant la messe de l'enterrement pour appréhender Victor Scanga (Virgil Bramly) dont les empreintes ont été retrouvées sur une arme laissée dans le club.

Scanga passe un deal avec Vronski pour éviter la prison en échange d'Antoine Fragaglia (Cédric Appietto) un des membres du commando Bastiani.

Mais son arrestation tourne mal et Zach (David Belle) et Max (Kaaris) deux des policiers du groupe de Vrosnki sont obligés de le tuer.

Les choses prennent alors une autre ampleur, sous pression par Nadal, Costa lui donne un tuyau sur une grosse livraison de drogue dans les calanques pour le clan Bastiani.

Il ignore que Vronski, également au courant, entend bien intercepter également la cargaison et éliminer les Bastiani qui ont menacé sa femme enceinte.

Flanqué de son équipe lourdement armé, Vronski attaque les trafiquants qui ripostent.

La situation dégénère, des hommes meurent.

Les policiers prennent l'argent mais doivent évacuer Zach blessé à la gorge.

Les trafiquants repartent par la mer avec leur cargaison laissant les Bastiani lésés et Nadal frustré de ne pas avoir pu intervenir.

Lorsque la BRI apprend qu'un policier infiltré des STUPS a été abattu par une balle tiré par Willy (Stanislas Merhar) le plus fragile du lot, rongé par la dépression et l'alcoolisme c'est la panique.

Willy se suicide, les Bastiani tentent de leur régler leur compte mais De Vrindt (Catherine Marchal) une commandante de l'IGPN s'interpose, parvenant à les protéger en y laissant sa vie.

Jankovic (Eric Ebouaney) le patron de la direction centrale descend alors en personne pour demander des comptes sur la mort de son agent infiltré.

Il flaire tout de suite les magouilles de Vronski couvert par son chef le commissaire Campana (Patrick Catalifo).

Costa qui réclamait sa part du butin pour fuir Nadal est rattrapé par ce dernier et sauvagement assassiné.

Vronski passe un accord avec Catarina Bastiani (Claudia Cardinale) la chef du clan, leur donnant le carnet de comptes de Costa contre un dossier compromettant sur leur chef, Ange Leonetti (Jean Reno) et la garde de l'argent dérobé.

Le deal est conclu. Nadal et ses hommes sont éliminés par les policiers avec la participation de Campana désireux de venger la femme de Costa qu'il connaissait bien.

Alors que Vronski et sa clique pensent couler des jours heureux, chacun d'entre eux est abattu.

Même les chefs : Campana et Leonetti n'y échappent pas, Vronski périssant sur son voilier.

La mort des chefs du clan Bastiani dans une explosion, laisse à penser que Jankovic est derrière tout cela....

En conclusion, avec « Bronx » Marchal fait du Marchal jusqu'à l’écœurement en décrivant un univers saturé de violence, de corruption, de type virils, laids et dégueulasses gravitant dans leur univers clos de pourriture.

La police marseillaise ne sort pas grandie de ce film avec une implication de corruption jusqu'à haut niveau.

Le respect du droit, des procédures, le long travail d'investigation, Marchal n'en a que faire, lui ce qu'il a retenu de ses années de police, c'est les règlements de compte "pan-pan-pan" à l'arme automatique et les concours de "quéquettes" dans les vestiaires.

Des femmes réduites à des rôles de potiches « bonnes à baiser », aucun personnage pour sauver l'autre, une noirceur, une violence et une bêtise poussées à leur extrême.

Seul fait notable, le petit rôle accordé à Kaaris, qui ne décrochera pas le César de la meilleure interprétation pour ces 3 dialogues teintés de son accent « made in 93 » !

Et si on passait à autre chose ?

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