Death wish (Eli Roth)

 

Remake du célèbre et déjà controversé « Le justicier dans la ville » de 1974, « Death wish » de Eli Roth voit le jour en 2018 avec la superstar Bruce Willis pour reprendre le rôle de Charles Bronson.

Il y incarne Paul Kersey, un chirurgien de Chicago menant une vie confortable dans les quartiers aisés.

L'agression brutale de sa femme Lucy (Elisabeth Shue) et de sa fille Jordan (Camilla Morrone) par trois cambrioleurs vient altérer cette carte postale du bonheur.

Lucy est tuée et Jordan la sportive, qui allait entrer à l'Université à New-York, grièvement blessée après avoir balafré un de leurs agresseurs.

Paul reste longtemps prostré après ce drame et ne trouve aucun réconfort ni dans la fréquentation d'une psychologue ni dans celles des policiers Kevin Rays (Dean Harris) et Leonore Jackson (Kimberly Elise) qui débordés par l'explosion de la criminalité dans la ville, n'ont que peu de temps à consacrer à son affaire.

Alors l'idée de se faire justice lui-meme commence à germer en lui. Il récupère un pistolet sur un gangster hospitalisé et apprend à s'en servir dans son garage en regardant des vidéos sur Internet.

Puis il passe aux actes et abat deux hommes ayant voulu commettre un car-jacking.

La vidéo de son action est filmée mais son visage protégé par un sweat à capuche demeure non identifiable. Les journalistes parlent d'un « justicier » nettoyant les rues de ses crapules : voleurs, violeurs ou dealers.

Bléssé à la main par le recul de l'arme, Paul se cache un moment puis saisit l'aubaine en voyant Miguel (Luis Oliva) un des tueurs mourant à l’hôpital en récupérant son téléphone dans lequel figure l'adresse d'un bar glauque.

Il y trouve un colosse à queue de cheval (Ian Matthews) patron du bar qui alerte son complice Fish (Jack Kesy) qui vient pour lui régler son compte.

Après une fusillade intense, Paul parvient à tuer les deux hommes et à obtenir le nom du second cambrioleur, un mécanicien nommé Joe (Ronnie Gene Blevins) qui a été balafré par Jordan.

Il traque l'homme et le tue dans son garage après l'avoir torturé avec du liquide pour freins aspergé sur une blessure infligée à la cuisse.

Le dernier du gang Knox (Beau Knapp) qui a assassiné Lucy appelle Paul et le menace de le balancer à la police s'il ne se rend pas à un rendez-vous fixé dans une boite de nuit.

Knox tente de piéger Paul dans les toilettes et lui tire dessus. Paul est blessé à l'épaule mais réussit à toucher son adversaire au torse, ce qui lui permet de prendre la fuite.

Entre-temps, Ray et Jackson qui ont d'abord soupçonné son frère Frank (Vincent D'Onofrio) identifient Paul comme étant le justicier et tentent de l’arrêter chez lui.

Frank couvre son frère qui se rue à l’hôpital lorsqu'il apprend que Jordan s'est réveillée.

Mais cette bonne nouvelle est douchée par la présence de Knox qui les menace dans l'ascenseur menant à la sortie.

Sur le chemin du retour, Paul s’arrête pour prendre des armes automatiques et attend de pied ferme Knox qui débarque finalement aidé de deux hommes de main.

Les bandits se font éliminer et Jordan est saine et sauve cette fois.

Durant son interrogatoire, Rays n'insiste pas trop et le laisse tranquille tout en lui faisant comprendre qu'il ferait mieux de s'en tenir à sauver des gens.

Le film se termine sur une scène durant laquelle Paul fait mine de tirer sur un voyou après avoir déposé sa fille à la Fac...

En conclusion, n'étant ni fan de remakes, ni fan de Bruce Willis, j'étais des plus circonspect devant ce « Death wish ».

Pourtant, à l'arrivée, Roth accouche d'un film épuré, dur et puissamment efficace.

Bruce Willis incarne à la perfection ce chirurgien bien éduqué et non violent, versant par désespoir dans une vengeance aveugle.

Et si en ces temps troublés, l'auto-défense revenait sur le devant de la scène ? En tout cas la législation le permet aux États-Unis et la NRA semble avoir trouvé ce film un excellent porte-drapeau.

Rien à redire sur ce très bon remake donc et chapeau bas à la performance de Willis qui ferait presque oublier le culte Charlie  !