Contes (Jacob et Wilhelm Grimm)

 



« Contes » est une abréviation des célèbres « Contes de l'enfance et du foyer » des frères Grimm, Jacob et Wilhelm parus entre 1812 et 1815.

Trente-trois courtes histoires réparties sur deux livres dans lesquelles s’entremêlent le merveilleux, le sombre et bien souvent une certaine moralité récompensant les « petites gens » au cœur pur et honnête.

Certains par la magie des films d'animation sont passés aujourd'hui à la postérité et n'ont plus besoin de présentation tels « Cendrillon », « La Belle au bois dormant » et « Blancheneige ».

D'autres moins connus sont à découvrir ou redécouvrir.

Les héros sont principalement jeunes, enfants ou adolescents, et sont victimes du sort ou de rencontres malheureuses avec des sorcières qui les condamnent à être transformés en animaux ou retenus dans des châteaux prisons fabuleux.

Les nains et les géants se rencontrent fréquemment et ont rarement le beau rôle. Fort heureusement, les héros au cœur pur savent les utiliser pour arriver à leurs fins.

Le dénouement est quasi immuable, le prince ou la princesse maudit retrouve son sa bien-aimé(e) et obtient un mariage heureux, ou encore une personne modeste : tailleur, bucheron, chasseur ou servante accède à un royaume pour avoir sauvé un prince ou une princesse d'un sort horrible.

Mais les contes ont également leur part d'effrayant : sorcières retorses, belle-mère jalouses, parents cruels désireux d'abandonner leurs enfants dans la foret comme dans « Jeannot et Margot », frères jaloux et avides de richesses/honneurs, monstres de l'eau delà (« De celui qui partit en quête de la peur ») ou même le diable en personne viennent nourrir cet imaginaire riche et sombre.

Parmi mes préférés, « Le petit tailleur », « Les deux frères » pour leur aspect quasi mythologique ou bien « Jean le veinard » pour son implacable éloge de la frugalité, mais tant d'autres...

En conclusion, les « Contes » de Grimm constituent un véritable ravissement.

Véritables passeurs ayant couché par écrit une tradition orale par peur de la voir perdue à jamais, les frères allemands ont par leur talent, leur délicatesse et leur imagination féconde, accompli une œuvre essentielle digne de figurer au patrimoine culturel de l'Humanité.

On se régale donc à la redécouverte de classiques, mais prend également beaucoup de plaisir en s'immergeant dans certaines histoires moins connues.

Certes l'exercice n'est pas sans une certaine répétitivité dans la construction des trames et encore plus dans les conclusions, mais celle-ci se justifie dans les figures imposées du genre.

A lire et relire donc, ne serait-ce que parce que rêver fait toujours du bien !

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