Gomorra, saison 1, épisode 8 (Stéfano Sollima)

 

Dans « Gomorra, saison 1, épisode 8 », le retour brutal de Gennaro (Salvatore Esposito) marque une transformation radicale chez le jeune homme jusqu'alors un gros nounours immature.

Vouant une rancœur terrible à sa mère (Maria Pia Calzone) pour ce qu'il a du faire au Honduras pour survivre, il l'écarte sans ménagement et impose ses nouvelles règles à l'organisation du clan.

Amaigri et doté d'une coupe à l'Iroquoise, Gennaro a pour principale obsession les élections municipales et cherche à placer son candidat, le jeune Michele Casillo (Ivan Boragine) qui accepte à contre-coeur de se présenter face au maire sortant, le vieux patriarche Fabbretti (Oscar di Maio) garant d'un certain équilibre entre les clans mafieux.

Mais Gennaro veut la mairie pour pouvoir récolter seul tous les bénéfices des investissements futurs : notamment le développement d'une plateforme portuaire multimodale et les diverses activités commerciales gravitant autour.

Pour aider son « poulain » à récolter des voix, il approche personnellement le docteur Chianese (Francesco Biscione), qui refuse mais finit par plier après qu'il lui ait montrer fréquenter sa fille la jeune Gessica (Antonietta Carillo).

Ciro (Marco d'Amore) qui attendait beaucoup du retour de son ami, déchante et est lui-aussi écarté sans ménagement devant un nouveau roi voulant régner seul quitte à se faire de nombreux ennemis.

Tandis que Ciro recrute Daniele (Vincenzzo Sacchetino), un jeune mécanicien comme coursier puis soldat, Gennaro va jusqu'au bout de sa stratégie et fait remporter l'élection à Casillo en trichant et restant sourd aux pressions de Fabbretti.

Avec cette victoire, Ciro espère montrer à son père Don Pietro (Fortunato Cerlino) toujours à l'isolement en QHS, de quoi il est capable.

En conclusion, « Gomorra, saison 1, épisode 8 » frappe un grand coup avec le retour d'un Gennaro métamorphosé au contact des trafiquants honduriens.

Autoritaire et violent, Gennaro prend les commandes de l'organisation au fi de toute stratégie et propulse « son » candidat électoral en méprisant toute alliance avec les autres clans.

Son audace paye pour le moyen et relègue subitement Immacolata et même Ciro au rang de rôles secondaires, ce dernier étant pourtant susceptible d'échafauder sa propre stratégie pour survivre et accéder au pouvoir.

Ce septième épisode montre de manière flagrante la collusion entre les politiciens locaux voir nationaux et les puissantes organisations mafieuses attirés par les investissements économiques juteux qu'ils pourraient dévier à leur profit.

Gennaro parviendra-t-il à continuer sur sa lancée ou s'écrasera-t-il en vol ?