Le Tueur, volume 12, la main qui nourrit (Luc Jacamon, Matz)
Dans « Le Tueur, volume 12, la main qui nourrit » nouvelle production de 2013 du duo Jacamon/Matz, on retrouve notre Tueur en plein doute auprès de son commanditaire et ami Mariano après la confirmation de l'appartenance à la CIA de sa dernière cible présentée simplement comme un rival politique.
Ce doute est entretenu par Haywood que le Tueur estime plus proche de son mode de pensée et donc plus fiable que son ancien ami Mariano devenu cocaïnomane.
En réaction, le Tueur lui fait part de ses critiques et décide de se mettre en retrait quelques temps auprès de sa famille en prenant des vacances aux Antilles.
Malheureusement le séjour paradisiaque est gâché lorsqu'il découvre être filé par deux hommes qu'il soupçonne d’être des Américains.
Plus grave, Haywood rencontré sur une ile déserte lui apprend la disparition inexpliquée de Mariano ce qui obligent les deux hommes à se mettre à sa recherche sur ordre du « parrain » colombien et oncle du disparu.
C'est dans un quartier chaud du Honduras infesté par la drogue et la prostitution que le Tueur et Haywood retrouve la voiture de Mariano.
Sans perdre de temps, ils réagissent en enlevant un dealer, le torture puis l'assassine après qu'il ait révélé que Mariano ait été enlevé dans l'espoir d'obtenir une rançon.
Armés de fusils à pompes et de gilets pare-balles les deux hommes prennent d'assaut la planque des gangsters et les tuent.
Mais dans la fusillade, Mariano reçoit une balle perdue et finit par décéder. Les deux hommes hésitent ensuite sur la conduite à suivre, entre disparition et retour vers le « parrain ».
En conclusion, « Le Tueur, volume 12, la main qui nourrit » réussit toujours la combinaison adroite entre exotisme, ultra-violence et considérations pseudo-philosophiques justifiant la seconde.
L'action est bien menée avec la disparition d'un personnage « historique » de la BD, Mariano l'ami providentiel d'un cartel colombien assurant protection et logistique au mercenaire « free-lance ».
Discutable sur le fond, notamment par ses longs monologues nihilistico-dépressifs évoquant pele-mele esclavage et torture pour justifier de la bassesse de l’être humain en général, ce 12ieme volume se montre en revanche assez irréprochable sur la forme avec de splendides paysages des iles des Antilles et des scènes de « gun-shots » intenses.
De quoi voir venir pour la suite ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire