Le Tueur, affaires d'Etat, tome 2, circuit court (Luc Jacamon, Matz)

 



En 2020, Jacamon et Matz parviennent à donner un second souffle au Tueur, série de plus de ans en lançant un nouveau cycle dont « Le Tueur, affaires d’État, tome 2, circuit court » est le second volet.

Entré au service de la DGSE, le Tueur travaille en binôme dans une cité portuaire similaire à celle du Havre, et cherche à provoquer une guerre de gangs afin de localiser et coincer des trafiquants d'armes alimentant des cellules djihadistes.

Le stratagème fonctionne...jusqu'à un certain point. D'abord, Eddy Darnétal, l'inspecteur de la police locale flaire un règlement de compte suspect, puis Adil, un agent infiltré est assassiné par Mathurin, le chef de gang paranoïaque mystérieusement informé de la présence d'une « balance » dans son organisation.

Alors que Marchand, le maire de la ville, forcément corrompu, « monte » à Paris pour faire de sa ville une victime des politiques gouvernementales sécuritaires insuffisante et en secret briguer un poste de ministre, le deal d'armes à lieu mais tourne mal, les djihadistes refusant de payer Mathurin et déclenchant une sanglante fusillade, qui conclut l'opération de la DGSE à un échec.

En conclusion, « Le Tueur, affaires d’État, tome 2, circuit court » parvient à renouveler une histoire qu'on pouvait penser usée jusqu'à la corde.

Devenu un membre des « opérations spéciales » de la DGSE, le Tueur s'acquitte d'une couverture de cadre dans une entreprise pour réaliser encore ses assassinats ciblés obéissant cette fois à un donneur d'ordres étatique.

Le cadre change, moins latino et exotique, mais la greffe dans un univers de ville moyenne portuaire française prend bien avec une mission d'infiltration dans les milieux crimino-islamistes d'actualité.

A poursuivre avec plaisir !

Commentaires

  1. "On estime que le nombre d’êtres humains qui ont vécu sur la terre depuis les origines se situe entre 110 et 120 milliards. Autrement dit, nous sommes assis sur un tas de cadavres, dont il ne reste rien, même pas de la poussière, la plupart sans sépulture, oubliés, évaporés, ignorés...c'est la même chose pour tout le monde, on meurt, on disparait, on est englouti, on sombre à plus ou moins long terme dans un oubli total et définitif... La preuve la plupart des gens ne savent rien de ceux dont ils descendent, à quelques générations. D’où ils viennent , ce qu'ils faisaient, qui ils étaient. Beaucoup n'en ont rien à faire, parfois en ont honte et essaient de la cacher. D'autres se réclament de longues lignées, revendiquent une pureté chimérique... Tous, nous serons engloutis par l'oubli et le néant. Exactement comme ceux qui vivaient il y a 200, 2000 ou 20 000 ans, disparus sans laisser de traces. Quelques individus, de temps en temps, vont traverser les ages, marquer leur époques et les mémoires, parfois susciter des légendes...Parce qu'on oublie ce qui s'est vraiment passé, on déforme la réalité, la mémoire n'est pas fiable, on n'a pas de réponse à tout et on a du mal à se dire que certaines question resteront peut-être pour toujours sans réponses...alors on choisit ce à quoi on a envie de croire. Parfois on préfère les légendes à l'Histoire. "

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