Psycho-circus (Kiss)

 


 

En 1998, Kiss crée un mini événement en réunissant la formation originale et «mythique » des années 70 avec le retour du chat Peter Criss à la batterie et de l’homme de l’espace Ace Frehley à la guitare.

Nos sémillants quinquagénaires plus maquillés que des travestis du Bois de Boulogne surfent alors sur ce regain de popularité et concrétisent alors cette reformation inattendue en sortant  « Psycho-circus ».

Pour ce retour on notera le très bel artwork de la pochette avec ce jeu optique et le concept du cirque qui sied comme un gant à un groupe aussi axé sur le spectacle que Kiss.

Ouvrant ce bal du diable, « Psycho circus » surprend agréablement par sa véritable nature d’hymne.

Couplets impeccables assénés sur un mid tempo ravageur, refrains irrésistiblement fédérateurs, break judicieux et solo rock ’n’ roll entraînent l’auditeur dans un carnaval déjanté qui lui donne envie de faire la fête sans état d’ame avec ces monstres au final si sympathiques.

Après un telle entrée en matière on est stoppé net dans son élan enthousiaste par le curieusement balourd « Within » chanté par la voix grave et virile de Gene Simmons.

Stanley reprend les choses en main avec « I pledge allegeance to the state of rock & roll » , hard basique et nerveux en forme de déclaration d’amour à la musique rock.

Lui succédant, « Into the void » fait passer un agréable moment avec sa structure simple et ses riffs accrocheurs.

Le groupe place ensuite  « We are one »  bonne grosse ballade commerciale truffée de chœurs à destination des radio américaines.

Retour à l’énergie avec « You wanted the best » deuxième titre franchement majeur du disque et véritable hymne à stade doté de refrains torrentiels chantés par le groupe tout entier pour tout emporter sur leur passage.

La grosse artillerie est toujours de sortie avec « Raise your glasses » et ses refrains faciles calibrés pour être repris par les foules.

Toujours excessif et caricatural, Kiss aligne ensuite avec une deuxième ballade larmoyante à souhait avec violons et piano, «  I finally found my way » puis « Dreamin’’ » power ballade plus originale avec son alternance de passages doux et plus appuyés.

On termine toujours en pente douce avec « Journey of 1000 years » , semi ballade assez informe chantée par ce barbare de Simmons.

En conclusion, pour ce retour, le moins qu’on puisse dire c’est que Kiss n’ a pas cherché les complications et a produit un album solide assez représentatif de sa musique basant tout sur la simplicité, l’accessibilité et une énergie communicative.

Même si « Psycho-circus » n’est pour moi qu’un disque à deux chansons coups de canon que sont le titre d’ouverture et « You wanted the best », l’album homogène, efficace et sans surprise ne décevra pas les fans du groupe et sera largement suffisant à l’époque pour lancer une longue et prolifique tournée de reformation.

On trouve en effet tout un condensé de Kiss ici, quelques hymnes rock ’n’roll larger than life propres à enflammer des gigantesques stades et puis des ballades tout aussi exagérées basculant dans la mièvrerie absolue.

Cette absence de demi mesure et bien entendu le coté parc d’attraction géant de leurs concerts, sont je pense à l’origine de l’immense succès du groupe aux États-Unis.

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