Gomorra, saison 2, épisode 12 (Stéfano Sollima)

 




Dans « Gomorra, saison 2, épisode 12 » Gennaro (Savaltore Esposito) rend visite en prison à son beau-père Giuseppe Avitabile (Gianfranco Gallo) qui lui fait comprendre qu'il a des doutes sur sa loyauté à son égard.

Lors d'un tête-à-tête avec Azzurra (Ivana Lotito), il reconnaît avoir balancé Natale aux autorités afin de prendre le contrôle du business avec Avitabile.

Choquée, Azzurra accepte de trahir son clan par amour pour Gennaro dont la naissance du premier enfant est imminente.

Mais à Naples, les choses ne se calment pas puisque Don Pietro ( Fortunato Cerlino) mécontent de la pression policière sur ses zones de deal décide de porter un coup qu'il espère fatal à son rival Ciro (Marco d'Amore).

Malgré la haute protection dont fait l'objet sa fille, un commando surgit à la sortie de l'école, percute et mitraille l'escorte. Mallamore (Fabio de Caro) fait le sale boulot de l'exécution.

Au cours d'un entretien houleux avec son père, Gennaro lui fait le reproche d'avoir assassiné un enfant mais se fait sèchement rabrouer par un Don Pietro qui lui assigne toujours un rôle de subalterne dans son organisation.

Gennaro retrouve un Ciro à la dérive, ayant dissout son clan et s’apprêtant à mourir.

A la faveur d'un ultime rendez-vous avec son père sur la tombe de sa mère Immacolata, Gennaro trahit et offre à Ciro une occasion unique de se venger.

Don Pietro meurt d'une balle dans la tête tandis que Azzurra accouche d'un garçon que Gennaro nomme...Don Pietro.

En conclusion, « Gomorra, saison 2, épisode 12 » conclue par un épisode d'une force symbolique inouïe cette saison 2 surpassant de la tête et des épaules la première.

L'histoire certes classique, foisonne et Don Pietro le stratège qu'on pensait être une force de la nature inexorable finissant par éliminer complètement Ciro, tombe, trahi par sa progéniture.

Dans une position impossible depuis les débuts, Gennaro voit dans les trahisons successives de son beau-père et de son père, de simples opportunités de se réaliser à la tête du système mafieux.

Cycle de vie et de mort, de reproduction d'un déterminisme social criminogène, cet dernier épisode particulièrement dur voir abject avec meurtre d'une fillette, augure de l'émergence d'une des meilleurs séries modernes.

Bravo.

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