I, robot (Alex Proyas)

 



Science-fiction avec « I, robot » d’Alex Proyas paru en 2004.

Comme son titre l’indique, « I, robot » est une adaptation d’un roman des années 50 de Isaac Asimov.

L’histoire prend place à Chicago dans un futur relativement proche (2035) ou les robots domestiques ont envahi le monde des humains.

Asservis par les trois fameuses lois de la robotique leur interdisant de mettre en danger ou de ne pas porter assistance à un être humain, de lui désobéir puis enfin de se mettre eux même en danger, les robots cohabitent pacifiquement avec leurs maîtres.

Pourtant un jour l’officier de police Del Spooner (Will Smith plus stéroïdé que jamais ) est appelé pour le suicide du Docteur Alfred Lanning (James Cromwell) le père fondateur de la robotique travaillant chez USR la toute puissante entreprise de robotique américaine.

USR est sécurisée par un puissant ordinateur central appelé VIKI qui se montre tout de suite peu coopérative avec le policier.

Ne croyant pas au suicide de Lanning, Del Spooner enquête auprès de la froide et belle docteur Susan Calvin (Bridget Moynahan) et prend rapidement en chasse un robot humanoïde au comportement suspect, NS5 dit Sonny (Alan Tudyk).

Après une course poursuite échevelée en raison des formidables capacités motrices du robot, Del Spooner capture Sonny et le ramène au commissariat pour interrogatoire.

Il découvre que les robots de sa génération ont reçu un algorithme d’intelligence artificielle qui leur permet de ressentir et de copier les émotions humaines.

Mais faisant jouer ses contacts politiques, USR récupère rapidement Sonny au nez et à la barbe de la police.

Peu soutenu par sa hiérarchie, Del Spooner s’entête pourtant à penser que Lanning a été assassiné et est victime d’une tentative de meurtre chez lui quand un immense robot démolisseur détruit sa maison.

Il se rapproche ensuite du professeur Calvin qui lui révèle que USR compte mettre sur le marché une armée de robots analogues à Sonny.

Mais commandés par VIKI devenu incontrôlable, les robots se révoltent et tentent de renverser par la force les humains.

Désirant le bien de l’humanité, VIKI a en effet outrepassé ses limites et décrété que les humains devaient être protégés d’eux même par les robots en raison de leur irresponsabilité.

Pris en chasse par deux énormes camions armés de robots, Del Spooner s’en sort miraculeusement en révélant un implant métallique dans son avant bras qui fait de lui un cyborg.

On découvre également que le policier en veut aux robots à cause d’un robot qui après un calcul rationnel l’a sauvé d’un accident de voiture en laissant mourir une petite fille.

Dés lors la guerre est ouverte entre robots NS et humains.

En pleine bagarre, Del Spooner et Calvin parviennent à arriver jusqu’à VIKI et à la mettre hors service.

Rendus à leur libre arbitre, les robots NS décident donc de quitter le monde des humains pour fonder leur propre civilisation.

En conclusion, même si « I, robot » est au final assez librement adapté des romans d’Asimov, il constitue néanmoins un très bon divertissement en raison de son univers futuriste et élégant.

Formidablement bien désignés, les robots humanoïdes évoluent de manière fluide et élégante ce qui contraste avec les habituels clichés des robots lourds et maladroits des films de science fiction.

On est donc happé dans ce monde fascinant ou la création se retourne contre son créateur pour le mettre devant ses contradictions morales.

Même Will Smith dont je goûte assez peu les prestations cinématographiques trouve plutôt bien sa place en flic rebelle dernier rempart de l’humanité d’un monde ultra technologique ou l’homme contrôle de moins en moins de choses.

Malgré certains cotés aseptisés et politiquement corrects  du film (la sur-représentation du personnages noirs prête à sourir), Alex Proyas se sort donc avec les honneurs de cette difficile tache d’adaptation.

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