Scanners (David Cronenberg)

 



Retour au plus pur cinéma barré et fantastique avec « Scanners » film de David Cronenberg datant de 1981.

Les scanners, mutants télépathes capables de contrôler l’esprit des autres être humains, forment une société secrète dont le plus puissant d’entre eux, Darryl Revok (Michael Ironside) est le chef.

Mégalomane, cruel et haineux à l’égard du genre humain, Revok échappe à la surveillance des autorités lors d’une spectaculaire évasion ou ses pouvoirs provoquent la mort de six personnes.

Ayant infiltré la toute puissante société secrète gouvernementale Consec dirigée par Braedon Keller (Lawrence Dane), Revok a en tete un plan secret de domination.

Pour lutter contre Revok, le Docteur Ruth (Patrick « Prisonnier » Mc Goohan) spécialiste des scanners, recueille un sans abri du nom de Cameron Vale (Stephen Lack à la beauté fascinante) qui est lui même un scanner extrêmement prometteur.

Ruth utilise pour le contrôler un produit appelé ephemerol qui affaiblit ses pouvoirs.

Le but de Ruth est d’utiliser Cameron pour infiltrer l’organisation de Revok et ainsi permettre son démantèlement.

Cameron cherche donc à approcher les scanners et rencontre dans une galerie d’art  la belle scanner Kim Obrist (Jennifer O’Neill) qui l’aide à entrer en contact avec Benjamin Pierce (Robert Silverman) ancien scanner reconverti dans la sculpture.

Ayant trouvé Pierce, Cameron échappe de justesse à quatre tueurs qui ont néanmoins le temps d’assassiner l’artiste aux oeuvres torturées et macabres.

Il peut néanmoins remonter la piste que lui a exposée Pierce et parvient à découvrir que Concec fabrique de l’ephemerol à l’aide d’un puissant ordinateur.

Après avoir échappé aux griffes de Keller qui cherche à éliminer Kim et Cameron, Cameron fait fi de la mort du Docteur Ruth pour utiliser ses pouvoirs afin de se connecter directement à l’ordinateur de Concec et de lui sous tirer toutes les informations.

Mais Keller réagit et fait détruire la machine en espérant que le choc tuera Cameron.

Capturé finalement par Revok, Cameron fait face au monstre qui lui révèle qu’ils sont frères et que l’ephemerol est le produit responsable de leur mutation.

Plus encore il lui révèle que le Docteur Ruth était leur père et qu’il a expérimenté sur eux le produit.

Revok désire utiliser la production de masse d’ephemerol pour créer une armée de scanners et renverser l'ordre actuel.

Entre les deux puissants télépathes la bataille des esprits s’engage.

Elle est d’une violence abominable et aboutit à la mort du corps de Cameron qui a le temps de prendre celui de Revok avant d’être détruit.

En conclusion, « Scanners » est un petit film étonnant, peuplé d’effets spéciaux gore tout bonnement terrifiants dont la scène la plus culte est l’explosion d’un crane lors d’une démonstration de scanners.

Révélant l’attrait de Cronenberg pour les difformités ayant pour origine d’horribles mutations, le film est porté par des acteurs particulièrement convaincants, que ce soit le redoutable Ironside ou les superbes beautés plastique de O’Neill et de Lack.

L’intrigue très rythmée, s’installe dans un climat de paranoïa scientifique des plus prenants.

Même si plus de quarante ans après sa sortie, certains effets spéciaux ont vieilli, certaine scènes demeurent formidablement novatrices pour l’époque comme la connexion d’une esprit humain via une ligne téléphonique à un ordinateur semblant dater de Mathusalem.

Prêt de vingt ans plus tard, « Matrix » reprendra il me semble cette idée tout en l’améliorant.

On pense aussi au roman de Dan Simmons « L’échiquier du mal » qui reprend le concept d’une organisation secrète de  télépathes capable de contrôler les humains.

Pour les adeptes du genre, un film à redécouvrir donc ne serait ce que par curiosité.

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