Queensryche (Queensryche)
Les albums des premières fois toujours avec « Queensryche » du groupe américain Queensryche.
Quand en 1983 sort ce mini album démo de cinq titres, le groupe est quasi inconnu et gagne par le jeu du bouche à oreille une popularité suffisante pour signer un contrat avec une maison de disque afin d’assurer une plus large diffusion à sa musique.
En recadrant dans le contexte de l’époque, la période est idéale, le heavy metal britanniques de Judas Priest et d’Iron Maiden est en passe conquérir les foules américaines en se produisant dans des shows de stades dépassant tout sens de la mesure tandis que dans le même temps, le dernier affreux petit rejeton teigneux de la famille, le thrash US de Metallica et consorts est en train d’éclore sur la cote californienne.
Originaire de Seattle, Queensryche décide alors de pratiquer un heavy metal mélodique et racé, influencé par la scène européenne.
On retrouve dans la composition de l’époque Geoff Tate au chant, Chris Degarmo et Michael Wilton aux guitares, Eddie Jackson à la basse et de Scott Rockenfield à la batterie.
L’album ouvre sur l’exceptionnel « Queensryche » que vient saluer un cri de guerre suraigu à la Rob Halford.
Le style de chant de Tate présente en effet l’originalité d’être une sorte de combinaison entre la voix du Metal God et celle de Bruce Dickinson, considérés à raison comme les deux plus grands chanteurs du style.
Avoir dans son équipe un chanteur aussi exceptionnel facilite déjà grandement les choses mais pour ce qui est de la musique, elle est rapide, puissante, mélodique, très démonstrative avec une force épique hors du commun.
Avec une assurance stupéfiante compte tenu de son jeune age, le groupe enchaîne avec « Nightrider » plus mordant et compact que son prédécesseur, l’incroyable puissance vocale de Tate faisant une fois de plus forte impression.
On reste dans le même registre du heavy metal « larger than life » avec « Blind » qui éprouve toutefois plus de difficulté à se discipliner mais prouvant toute la palette de son talent, Queensryche termine sa démonstration avec la superbe ballade gavée d’émotion à fleur de peau « The lady wore black ».
En conclusion, « Queensryche » ou comment produire la carte de visite parfaite et en cinq titres fulgurants montrer qu’on a le potentiel pour devenir un des plus grands groupe de heavy metal de tous les temps.
« Queensryche » contient l’âme vitale du groupe, le noyau essentiel car générateur de tout ce qui suivra par la suite.
Avec sa musique d’envergure puissante et élégante, se coulant si il le faut dans la finesse et son chanteur capable des plus grandes prouesses vocales, Queensryche marchait d’un pas décidé en 1983 sur les traces de ses deux glorieux aînés Judas Priest et Iron Maiden.
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