Marathon Man (John Schlesinger)

 



Voici un classique du thriller américain avec « Marathon man » de John Schlesinger.

Adapté en 1976 d’un roman de William Goldman, « Marathon man » raconte l’histoire de Babe Levy (Dustin Hoffman)  jeune étudiant juif préparant une thèse en histoire, qui va se retrouver pris dans une incroyable histoire d’espionnage parce que son frère aîné Henry (Roy Scheider) est un agent double travaillant pour les services secrets américains.

Vivant modestement dans un quartier chaud de New-York, Babe court plusieurs heures par jour pour préparer le marathon.

Anxieux et impulsif, il est obsédé par la mort de son père, qui s’est suicidé après avoir été accusé à tort.

Mais la chance sourit au jeune homme par l’intermédiaire d’une rencontre avec Elsa une belle étudiante suisse (Marthe Keller) avec qui il vit une belle histoire d’amour.

Le lien avec Henry ne se fait pas immédiatement puisque celui ci, envoyé en mission à Paris, a fort affaire pour échapper à un mystérieux tueur asiatique.

Mais Babe et Elsa sont agressés par deux hommes à Central Park ce qui décide Henry à retourner voir son frère qui ignore son véritable travail

Malgré des retrouvailles chaleureuses, Henry  met en évidence un mensonge sur la véritable nationalité d’Elsa, allemande.

Au cours d'un rendez vous avec un homme inquiétant et âgé venu d’Amérique du sud, le Docteur Szell (Laurence Olivier) , Henry est poignardé et mourant parvient à se traîner chez son frère.

Après sa mort, Peter Janway (William Devane) un de ses collègues révèle à Babe que son frère était en contact avec Szell un ancien nazi s’étant enrichi en volant l’or des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

Il apprend que suite à la mort de son frère dans un accident de voiture à New-York, Szell a décidé à se rendre lui même aux Etats-Unis pour récupérer son trésor.

Les ennuis commencent alors à s’accélérer pour Babe qui se retrouve enlevé par Szell qui croit que son frère lui a révélé des informations secrètes.

Babe est torturé dans une scène d’anthologie par un Szell dentiste sadique puis parvient à s’enfuir.

La dernière partie du film est une course poursuite haletante ou le pauvre Babe se débat dans une intrigue paranoïaque ultra complexe ou il ne peut se fier à personne.

En conclusion « Marathon man » est un thriller solide et dense brillant surtout par un climat angoissant et par la grande qualité d’interprétation de ses acteurs.

Il y a certes Laurence Olivier, terrifiant en vieux monstre froid, Dustin Hoffman émacié impeccable dans le rôle du type sans histoire qui fait face à des professionnels sans scrupules mais surtout Roy Scheider monstrueux de charisme en agent secret élégant et viril.

Certaines scènes sont terriblement marquantes, que ce soit l’attaque de l’appartement de Babe avec la découpe lente de sa porte, le moment ou Szell se promenant en plein quartier juif est reconnu par ses anciennes victimes et pratiquement toutes les scènes se déroulant en France, avec la vision idéalisée d’un Paris de carte postale avec Tour Eiffel, Opéra, Place des Vosges, français en grève ou antiquaire grassouillet et moustachu buvant du vin en mangeant sa baguette.

On pourra néanmoins trouver l’intrigue trop tarabiscotée et le méchant nazi trop évident mais il serait au final plutôt malvenu de faire la fine bouche devant ce classique absolu des années 70.

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