Le tueur (Cédric Anger)

 




Polar toujours mais pas seulement avec « Le tueur » premier film de Cédric Anger sorti en 2008.

Paris, veille de Noël.

Léo Zimmerman (Gilbert Melki) est  un homme d’affaire riche et occupé qui prend soin de sa petite famille, sa femme Sylvia (Sophie Catani) et sa fille Alana (Jeanne Allard).

Pourtant il paraît préoccupé, inquiet, stressé et comme sous le coup d’une lourde menace planant sur lui.

Un jour, un jeune homme du nom de Dimitri Kopas (Grégoire Colin) vient prendre contact avec lui pour placer son argent dans sa société.

Kopas est en réalité un tueur envoyé pour  le tuer.

Mais l’homme d’affaire le devine, prend contact avec son assassin et négocie avec lui un préavis de quelques jours avant l’exécution du contrat.

Il explique qu’il a besoin de ce temps pour réaliser un dernier gros coup financier et mettre sa fille à l’abri du besoin.

Contre toute attente, Kopas accepte et une étrange attente s’installe alors.

Logé dans un hôtel avec câble, Kopas passe ses journées à attendre, à observer, à regarder la télévision, jouer aux jeux vidéo et manger mexicain.

Il fait néanmoins la rencontre d’une très belle femme nommée Stella (Mélanie Laurent) aussi étrange que lui et avec qui il a une courte mais intense relation physique.

Puis petit à petit Anger dénoue l’intrigue de son film et on découvre que Zimmerman, atteint d’un mal incurable va se droguer à l’heroine dans les sous sols du 13iéme arrondissement.

Stella apparaît également comme une escort girl payée par Zimmerman pour garder au chaud Kopas.

Soumis à la pression de ses employeurs qui le menacent, Kopas décide enfin de réagir et d’exécuter sa mission.

Mais Zimmerman lui explique qu’il n’en a plus pour longtemps à vivre et qu’il est lui même le commanditaire de son propre assassinant.

Trompé par sa femme qui couche avec son directeur, l’homme n’a plus rien qui le rattache à la vie si ce n’est sa fille dont il veut assurer l’avenir.

Kopas comprend et accepte de délivrer Zimmerman de ses problèmes …

En conclusion, « Le tueur » est un film remarquable, au rythme lent et à la noirceur absolue.

Anger film avec grâce et mélancolie la solitude de deux hommes que tout oppose mais entre lesquels finira par s’établir une étrange relation d’intimité comme celle entre la proie et le prédateur.

Melki est parfait, intelligent charismatique mais aussi paranoïaque, anxieux et fragilisé par sa maladie.

Colin remplit également bien son rôle et demeure crédible en tueur taciturne.

Beaucoup de désespoir surnage dans ce film froid et sombre comme une journée d’hiver sans luminosité, c’est ce qui le rend si attachant à mes yeux.

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