Let there be rock (Ac/Dc)

 



Bien soyons francs, malgré son statut d’icône du hard rock, Ac/Dc n’est pas ma tasse de thé ou plutôt ma pinte de bière pour employer un vocabulaire plus approprié pour parler des frères Young.

Vous ne trouverez donc pas en ces colonnes de chroniques dithyrambiques à ce sujet.

Pourtant c’est un fait indiscutable, toute personne s’étant à un moment intéressé au hard rock possède chez lui dans un vieux carton au moins un album d’Ac/Dc tant le groupe australien demeure incontournable quand on aborde les rivages du rock électrique à haute énergie.

Et bien chez moi cet album c’est « Let there be rock » , troisième album du groupe sorti en 1977.

Pour les fans les plus intégristes du groupe, la période avec Bon Scott au chant est la meilleure, cela peut sans doute se discuter si on parle de « Back in black » , moins si on considère l’ensemble de la discographie des kangourous.

Même si la pochette simple et sympathique évoquant l’univers de la scène avec détail révélant bien la mégalomanie du mini guitariste, Angus Young au premier plan et Bon Scott au second, peut faire penser qu’on a affaire à un album live, « Let there be rock » et son titre prophétique constituent bel et bien un album studio.

On entame cet hymne au rock’n’roll avec « Go down ».

Rien de nouveau sous le soleil de Sydney, « Go down » déroule tranquillement son  mid tempo au groove typiquement rock’n’roll.

Refrain simple, martelé jusqu'à saouler, solo haut en couleur, break central avec un Bon Scott plus félin que jamais avant de repartir gaillardement pour le final appuyé.

Efficace mais sans surprise.

Le second titre « Dog eat dog », plus relevé, sec et nerveux comme le corps du petit Angus passe beaucoup mieux.

Arrive le morceau phare du disque, « Let there be rock » ode monstrueux à la musique rock étalé sur plus de six minutes ou se succèdent sur un tempo d’enfer couplets fédérateurs et riffs d’acier pour déboucher sur un solo de guitare anthologique d’Angus.

A mes yeux, « Let there be rock » peut être considéré comme le meilleur titre d’Ac/Dc et sans nul doute l’un des meilleurs du rock.

Après ce passage stratosphérique, on retombe brutalement sur terre avec « Bad boy boogie » titre passe partout comme la bande des frères Young sait en aligner au kilomètre.

Mais à n’en pas douter le feeling est bel et bien la car après le mauvais garçon, le « Problem child » s’avère enthousiasmant avec ses riffs percutants et sa rythmique Ac/Dc iènne (merci aux trops discrets Phil Ruud et Mark Evans)  si accrocheuse.

Également très réussi, « Overdose » joue sur une montée en puissance plus progressive et un chant impeccable pour une fois plus en retenu de Bon Scott.

Après ce rock de grande classe arrive le bien faiblard « Hell ain’t a bad place to be » , son tempo traînard et ses refrains irritants à l’envie.

On achève la démonstration avec « Whole lotta rosie » qui ne tient que sur son riff il est vrai phénoménal et digne de figurer dans le best of par encore si fourni à l’époque du groupe.

En conclusion, album très homogène contenant quelques unes des plus belles pièces des Australiens « Let there be rock » est une véritable leçon de hard rock.

Les morceaux sont comme souvent chez Ac/Dc simplissimes et très linéaires mais tout passe par l’énergie phénoménale déployée, la qualité des riffs et des tempo qui font battre du pied pour aboutir à ces déluges de décibels qui constituent pour beaucoup la quintessence même du rock.

Et les thèmes abordés, violence, voyous, drogue, putes, enfer ne font que renforcer cette impression : Ac/Dc est le groupe de rock ultime.

Pour ma part, malgré les qualités que je reconnais à ce groupe, je n’aurais jamais trouvé mon comptant dans cette musique de pilier de bar ou de motard, que j’ai toujours trouvée trop basique, trop évidente, pas assez subtile et sombre à mon goût.

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