La guerre des mondes (Steven Spielberg)

Grand réalisateur toujours avec « La guerre des mondes » de Steven Spielberg.
Sorti en 2005 dans un fracas d‘annonces spectaculaires comme tous les films de Spielberg, « La guerre des mondes » est la transposition du roman de H.G Wells écrit à la fin du XIX ième siècle.
Ici Londres cède la pas à la banlieue de New York avec Ray Ferrier (Tom Cruise) père de famille divorcé un peu largué qui reçoit la garde de ses enfants Robbie (Justin Chatwin) et Rachel (Dakota Fanning) le temps que son ex femme parte en vacances.
Le contact passe mal avec Robbie adolescent rebelle et tourmenté (comme tous les adolescents ?) et Ray se montre particulièrement maladroit jusqu’à ce que d’étranges évènements ne viennent bouleverser sa petite vie tranquille de banlieusard.
Le ciel se couvre, se chargeant de nuages et d’immenses éclairs zèbrent l’horizon.
Les informations sont inquiétantes car relatant des faits similaires dans le monde entier.
Des tremblements de terre ne tardent pas à arriver, les immeubles s’écroulant, le sol s’ouvrant sous l’arrivée d’énormes machines tripodes brulant vif les gens à coup de puissants faisceau laser ou les cueillant à l’aide d’immenses tentacules.
Mu par un instant de survie, Ray prend ses enfants et monte dans sa voiture, tentant de fuir au milieu de foules paniquées et de monstrueux embouteillages.
Cherchant à rallier Boston par les petites routes moins fréquentées, il échappe de peu à un lynchage et doit abandonner sa voiture accidentée à une foule hystérique.
Paniqué par l’invincibilité présumée des monstres qui tiennent en déroute les soldats au moyen d’impénétrables écrans de force, Ray laisse finalement Robbie aller au devant des combats et préfère sauver la plus jeune et fragile Rachel.
Alors que l’armée est anéantie dans un déluge de flammes, ils sont pris en charge par Harlan Ogilvy (Tim Robbins) homme solitaire vivant réfugié dans une cave et préparant une embuscade contre les monstres.
Désireux de protéger Rachel, Ray se refuse à tenter quoi que ce soit et les deux hommes s’affrontent dans un climat de tension extrême lorsqu’un tentacule serpentin vient inspecter la cave suivis par les extra terrestres eux-mêmes, sortent de vagues humanoïdes à la peau lisse.
Impossible à raisonner dans sa folle tentative, Harlan est finalement tué par Ray mais l’enlèvement de Rachel par un des monstres mécaniques le pousse à faire surface.
Capturé, il comprend que les humains sont détenus dans des cages afin de servir à alimenter les machines et a être recrachés sous forme de jets de sang solidifiés changeant le paysage en rouge vif.
Utilisant son habileté, Ray place une ceinture de grenade dans le ventre du monstre qui s’apprête à le dévorer et provoque sa destruction interne.
Il peut ainsi s’enfuir avec Rachel et retrouve Robbie pour comprendre que les tripodes vacillent d’eux-mêmes, atteints d’un mystérieux mal qui les affaiblit.
L’armée américaine profite de cette vulnérabilité pour porter le coup de grâce à coup de bazooka et achève les monstres dont les motivations quand à l’extermination de la race humaine resteront à jamais mystérieuses …
En conclusion, « La guerre des mondes » fait passer d’un roman anglais effrayant, et iconoclaste à un grand spectacle hollywoodien beaucoup plus politiquement correct montrant un brave père de famille américain moyen prêt à tout (y compris tuer son semblable) pour défendre sa progéniture.
On perd certes de la richesse et de la subversion du roman de H.G. Wells (contre le matérialisme, la bureaucratie et la religion) au profit d’une mécanique à grand spectacle d’une belle efficacité.
Tom Cruise est certes agaçant car caricatural comme la plupart des personnages 200% ricains qu‘on trouve dans la plupart des films catastrophes, mais le film de Spielberg sauve la mise par la qualité de ses effets spéciaux et quelques séquences adroites notamment à l’intérieur de la cave.
Pour le reste, un divertissement de plus ?

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