La mutante (Roger Donaldson)

On reste dans la Science fiction des années 90 avec le célèbre « La mutante » de Roger Donaldson.
Sorti en 1995, « La mutante » prend pour point de départ un scénario audacieux ou des scientifiques américains utilisent une mystérieuse formule mathématiques envoyées de l’espace pour effectuer des tests sur des embryons humains.
Malheureusement l’expérience ultra secrète tourne mal et un des cobayes, une jeune fille nommée Sil (Natacha Henstridge) s’échappe du complexe et fuit de trains en trains.
Fitch (Ben Kingsley), le directeur du projet réunit alors une équipe hétéroclite composé d’un agent spécial Lennox (Michael Madsen), du télépathe Dan Smithson (Forrest Whitaker) et de deux scientifiques, Laura (Marg Helgenberger) et Stephen Harden (Alfred Molina).
Ensemble, profitant des facultés de pisteur de Dan, ils se lancent sur les traces de Sil qui tue deux personnes dans un train, un sans domicile fixe et une contrôleuse.
Obéissant à une croissance accélérée, Sil arrive finalement à Los Angeles ou elle se fond à loisir dans l’environnement urbain et branché de la ville.
Devenue une superbe blonde, elle se met en quête d’un reproducteur pour donner naissance à une race capable d’exterminer l’humanité.
Hantée par les relents de son humanité, Sil fait de curieux cauchemars ou elle se voit comme le monstre qu’elle est en réalité.
Une première rencontre dans une discothèque branchée de la ville, aboutit à la mort d’une rivale et à celle de l’homme sur lequel elle avait jeté son dévolu, un bellâtre aisé vivant sur les hauteurs de la ville, mais malheureusement pour lui diabétique et donc jugé incompatible pour la reproduction.
L’équipe de choc qui a réalisé dans la reproduction d’une expérience en laboratoire la virulence du virus extra-terrestre, ne peut que suivre les cadavres laissés sur sa route et constate qu’un nouvel homme, John Carey (Whip Hubley), qui a secouru la mutante après un accident de la route a également été tué au moment de s’accoupler avec elle.
Frustrée par son échec, Sil prend en otage une mère de famille (Virginia Morris), habite chez elle, la torture et l’emmène dans sa voiture pour faire croire à sa mort dans une explosion.
Bien que cette mort semble suspecte aux yeux de Lennox, Fitch adhère à cette thèse plausible.
Le groupe fête une dernière fois la fin de la mission dans la boite de nuit sans savoir que Sil rode les cheveux raccourcis et brunis.
Durant la soirée Lennox et Laura se rapprochent et ont une aventure.
Éméché, Arden se laisse séduire par la sculpturale brune et a un rapport sexuel avec elle, qu’il paye de sa vie.
Enceinte, Sil s’enfuie dans les égouts de la ville pour donner naissance à un fils.
Le groupe se remet sur le qui-vive et s’enfonce dans les égouts lourdement armé en se fiant aux capacités mentales de Dan.
Fitch est pris par surprise, tué par Sil qui a maintenant horriblement muté pour prendre l’aspect d’un réel monstre.
La progression dans des boyaux obscurs est angoissante.
Sil accouche d’un petit garçon aux pouvoirs et à la voracité déjà inquiétante.
Lennox Dan et Laura parviennent à échapper aux griffes de Sil et à la repousser dans une nappe enflammée ou elle périt non sans résistance avec son fils.
Le sujet semble donc clos, même si une tentacule survit et infecte un rat laissant penser à une suite probable …
En conclusion, « La mutante » est une série B très bien dotée en acteurs de premier plan, qui permit la révélation de la sculpturale Natascha Henstridge dont la beauté de top model et la poitrine parfaite font ici sensation.
La prestance des acteurs, l’originalité du scénario et l’impact de certaines scènes sexuelles/gore, ne compensent pas une certaine lenteur dans la réalisation et des effets spéciaux pour le moins limités.
Malgré ces petits défauts, le film reste cependant un bon divertissement avec cerise sur la gâteau la patte du sculpteur HR Giger, designer de la forme monstrueuse de Sil.
Non sans surprise donc, « La mutante » fut le premier d’une série de quatre films efficaces qui courre encore dans les années 2000.

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