L’Incal tome 4, ce qui est en haut (Moebius, Alexandro Jodorowsky)

J’avais envie depuis quelques temps de connaitre un peu mieux l’œuvre de Moebius l’un des maitres de la bande dessinée de Science fiction.
Son œuvre la plus connue, L’Incal coécrite avec Alexandro Jodorowsky s’est étalée entre 1980 et 1988 chez les Humanoides associés.
En 1985 sort « L’Incal tome 4, ce qui est en haut », montrant un vaisseau avec à son bord une équipe composée du détective privée John Difool, de sa compagne Animah, son fils Solune, Deep un mouette douée de parole, d’un mercenaire à tête de chien appelé Kill et du Méta-baron, échouer dans sa tentative de détruire une masse d’antimatière menaçante appelée la Ténèbre.
Guidé par l’Incal une sorte de dieu habitant un losange luminescent, le vaisseau se rend vers une planète mystérieuse appelé Aquaend pour trouver un moyen de combattre leur ennemi.
En réalité l’invasion de la Ténèbre semble avoir été provoquée par le Technocentreur, qui à l’aide de son armée de Techno manœuvre pour prendre le contrôle de l’univers.
Champs-gris un dignitaire ayant trahi Aquaend, est utilisé par un tyran nommé Imam Horlog pour traquer son ancien roi l’Impéroratriz mais ignore que le Technocentreur l’utilise également pour les mêmes motifs.
Sur le monde de foreurs de puits, l’invasion de la race des Crados une race de monstres souterrains force les habitants humains à la fuite pour ne pas périr assassinés.
Les survivants sont ensuite cueillis par leurs adversaires de la race des Bergs qui cherchent à sélectionner les spécimens les plus agressifs pour leurs jeux cruels.
Sur Aquaend, les héros suivent des méduses pour découvrir la cité sous-marine appelée VitavilH2O et sont pris en charge par Kamar Raimo qui convaincu par l’incroyable pouvoir de l’Incal accepte de les mener jusqu’à sa reine.
Un accord est ensuite conclu avec l’Impéroratriz pour mener une action coordonnée à la fois contre les Bergs et la Ténèbre.
Difool est choisi contre son gré par l’Incal et entrainé pour participer à un tournoi ultra violent visant à déterminer le plus vaillant guerrier susceptible de féconder la reine Berg.
Après avoir alerté les autres planète des plans des Technos, Difool participe au tournoi sur Ourgar-gan la planète mère des Bergs.
Il compense son infériorité combattante par les pouvoirs de lévitation de l’Incal qui lui permet d’arriver en premier pour féconder la Protoreine qui pour le séduire prend l’aspect d’Animah.
Aidé par les méduses envoyées par l’Impéroratriz qui détruisent les œufs des Ténèbres à l’aide de leurs rayons électriques, les héros guidés par la Protoreine attaquent la base des Techno et la détruisent…
Difool, un instant désintégré par la Protoreine qui jalousait son amour pour Animah est finalement reconstitué par les forces de sa bien-aimée unie avec l’Incal et le Méta-baron.
Mais alors qu’ils pensent avoir la partie gagnée, la Ténèbre introduite par le traitre Champs-gris, prend le contrôle de l’Impéroratriz et se montre plus menaçante que jamais !
En conclusion, découvrir Moebius avec « L’Incal tome 4, ce qui est en haut » est un peu raide en raison de la complexité de l’histoire emberlificotée à souhait comme dans tout bon ouvrage de SF, de la multiplicité des personnages et des mondes à nom à coucher dehors…
Combinant, aventure, humour, action et sexe sans vraiment choisir une voie bien nette, ce quatrième volet se montre bien peu convaincant d’autant plus que le style graphique de Moebius sonne aujourd’hui aussi daté que les scénarios de Jodorowsky.
Décevant donc et peu engageant pour la suite !

Commentaires